Réunis à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés non Opep menés par la Russie planchent notamment sur le cas de la Libye et du Nigeria, exemptés jusqu'ici de l'adhésion à l'accord de réduction de production. Une exception qui a fini par desservir, au fil des mois, l'Organisation qui s'efforce de juguler, avec le soutien de certains pays non Opep, l'offre en vue de stabiliser les prix face à une demande en déclin. Les deux pays qui ont nettement augmenté leur pompage de pétrole, alors que les plus gros producteurs ont réduit considérablement leurs quotas, pourraient être amenés dorénavant à souscrire à l'accord dont ils sont jusqu'à présent exemptés. A Abu Dhabi, les débats se tenaient hier en présence de ces deux pays, ainsi que de l'Arabie Saoudite et de la Russie en vue de trouver les moyens d'augmenter le taux de respect des objectifs mis à mal par ailleurs par l'indiscipline de certains membres signataires ayant manqué à leurs engagements. «Nous pouvons espérer que cette réunion permettra d'en savoir plus sur la façon dont le groupe compte gérer la production qui augmente», notamment avec le retour sur le marché de la Libye et du Nigeria, membres de l'OPEP qui avaient été exemptés de participer aux baisses de production en raison des problèmes géopolitiques qui troublaient leur industrie pétrolière. Hier, les cours du pétrole reculaient en fin d'échanges européens dans un marché prudent en attendant l'issue de la réunion de l'Opep et ses partenaires. Vers 17h, heure algérienne, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 51,72 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI, West Texas Intermediate) — aussi appelé Texas Light Sweet, une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la Bourse spécialisée dans l'énergie — pour le contrat de septembre cédait 77 cents à 48,81 dollars. Les prix effaçaient leurs gains de la séance de vendredi dans un marché hésitant depuis quatre séances, les investisseurs attendant d'en savoir plus sur la réunion des pays qui ne respectent pas leurs objectifs de baisse de production.