Samedi : On commence par les bonnes nouvelles. L'Ecole des cadets de la nation de Blida s'apprête à accueillir une centaine de nouvelles cadettes dans le cycle secondaire lors de la prochaine rentrée scolaire 2017-2018. Les candidates reçues à l'examen écrit seront convoquées par le biais du site électronique du ministère de la Défense nationale (MDN) ou à travers leurs boîtes E-mail, en vue de rejoindre l'école avant la rentrée scolaire. Autre bonne nouvelle, l'institut de sondage américain Gallup classe notre pays à la septième place du classement 2017 des pays les plus sécurisés au monde. Pour indication, le Singapour arrive en tête de liste de ce palmarès avec un index de 97 sur 100, suivi de l'Ouzbékistan, de l'Islande, du Turkménistan et la Norvège. La Suisse se trouve à la sixième place avec le même score indiciel que l'Algérie ! Dimanche : C'est une catastrophe qui revient chaque année. Du 1er juin au 5 août, les services de la direction des forêts ont recensé 1604 incendies étendus sur une surface de 14 310 ha, dont 4 848 ha de couvert forestier, 4656 ha de maquis et 4806 ha de broussailles. Pire, la direction des forêts a constaté une hausse du nombre d'incendies par rapport à la même période de 2016 où 1058 incendies avaient détruit 6725 ha, dont 2175 ha de surfaces forestières. Entre-temps, les médias se perdent en conjectures en analysant la lettre de défense de Ali Haddad qui dénonce une «campagne de dénigrement» qui aurait été, selon le patron de l'ETRHB, «d'une violence et d'une férocité inouïes». Haddad en mode «ykhaoufou fina» ! Lundi : Source officielle à l'APS : «Durant son escale à Paris, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a été convié par son homologue français, Edouard Philippe, à une rencontre informelle à l'hôtel Matignon.» El Khabar précise sur son site que cette rencontre a été autorisée par le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. Certains médias insistent sur la formule «rencontre informelle» et le fait que le JT de l'ENTV ait boudé cette info : ainsi, selon ces médias qui ont fait une campagne au profit de M. Haddad depuis le début de ce feuilleton, Tebboune aurait déjà joué sa tête, évoquant «la première manche de ce qui ressemble à un processus de destitution de Tebboune». Ce sont donc des médias que l'ont décidé ? Inquiétant. Pendant ce temps, loin des mesquineries algéroises, à Skikda, Médéa et Tipasa, l'armée a découvert neuf bombes artisanales, des produits chimiques, du matériel informatique, des denrées alimentaires et des effets vestimentaires. Mardi : Cette fois-ci l'APS ne dit rien, mais d'autres canaux, à commencer par Ennahar TV, qui parle d'une instruction présidentielle qui recadre le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Plus de détails sont donnés par le Huffington Post Algérie : «Tout ce qui a été entrepris par le gouvernement Tebboune est remis en cause, le chef de l'Etat qualifie les «initiatives» de son Premier ministre et de certains membres de son gouvernement et des administrations sous leurs autorités de «provocation réelle» contre les opérateurs économiques nationaux.». «Le président a, également, ordonné au ministre des Finances de débloquer les produits au niveau des ports, dont la date d'importation était antérieure à celle de l'interdiction d'importation», apprend-on encore. Certains importateurs se sont plaints au président Bouteflika du blocage de leurs containers dans les ports. C'est sûr qu'en tant qu'importateur on t'écoute mieux qu'une sage-femme ou un mahgour quelconque ! Mercredi : On apprend que la fameuse «instruction» présidentielle est signée, en fait, par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Mystère ! Sur facebook, l'éditorialiste Abed Charef écrit : «Le directeur de cabinet a-t-il mandat de produire un tel document ? Non.» Et il pose la question qui vaut toute la fortune de Haddad : «L'a-t-il fait à la demande ou avec l'accord du président ?» De son côté, le commentaire d'El Watan enfonce le clou : «Même le successeur de Abdessalem Bouchouareb, Mahdjoub Bedda, n'a pas échappé à l'invective, accusé lui aussi des mêmes maux que le Premier ministre. Qui est derrière cette opération ? Abdelaziz Bouteflika est-il réellement au courant de ce qui se passe ? Des noms circulent, mais personne ne peut avancer des preuves concrètes !» Pourquoi tant de haine les amis ? La chkara est-elle si puissante qu'elle peut démettre un Premier ministre ? Les prochains jours nous le diront. Par ailleurs, et toujours au niveau des mouvements tectoniques, Moh Cherif Hannachi a été destitué de son poste de président de la JSK près d'un quart de siècle à la tête du club de foot mythique de la Kabylie. Personne ne nous laissera passer un été tranquille, ils s'y sont tous mis ! Jeudi Assez troublant de vivre dans un pays où l'on s'interroge sur la crédibilité d'une action présidentielle. Pas mal de journaux se posent à juste titre cette question : l'instruction présidentielle est-elle vraiment… présidentielle ? C'est inquiétant et dangereux d'en arriver à douter dans ces domaines qui touchent directement à la souveraineté nationale, mais la faute à qui ? Aux médias qui se posent la question ? Non, mais à ce système qui s'est habitué à l'opacité, contaminant tout le monde au passage. Entre-temps, chapeau bas à nos camarades de La Tribune qui se battent pour sauvegarder l'un des titres phares de la presse algérienne. De tout cœur !