Au lendemain de la déception née de l'abandon du décathlonien Larbi Bourrada de la compétition en plein concours du saut en hauteur aux Championnats du monde d'athlétisme de Londres, l'entraîneur français, Sébastien Levicq, qui a encadré Bourrada durant six mois, explique les raisons de l'abandon de l'Algérien : «Tout a commencé après la première épreuve du 100m où Bourrada se tenait la jambe à l'arrivée à cause de douleurs. Il s'agit d'une inflammation du tendon qui s'est réveillée. Une blessure qu'il avait contractée à Alger. On a été prudents pendant toute la préparation, même lors du meeting disputé en juin dernier à Kladnoo (Tchéquie) où Bourrada s'est imposé sans prendre de risque. Je pensais que Bourrada allait résister au moins jusqu'à la 6e épreuve (110m haies). Malheureusement, il ne pouvait plus poursuivre la compétition.» Quant à son avenir aux côtés de Bourrada, Levicq dira : «Maintenant, l'heure est aux soins. C'est jouable pour reprendre, mais c'est à Bourrada de décider s'il veut retourner à l'Insep (France) pour se préparer à plein temps en prévision des prochaines compétitions.» Le coach français dément par ailleurs être lié par un contrat avec Bourrada : «En tant qu'entraîneur à l'Insep, j'ai dirigé Bourrada dans le cadre des accords entre les deux pays.» Pour la petite histoire, Levicq qui avait entraîné une spécialiste algérienne des épreuves combinées nous fait savoir qu'il n'a toujours pas été remboursé par l'athlète en question à qui il avait payé les frais de son stage. Un bilan catastrophique Le bilan de la participation algérienne aux Championnats du monde d'athlétisme est négatif. La déconvenue de la sélection algérienne n'est nullement une surprise, mais on ne s'attendait guère à une telle issue. Si les athlètes Mohamed Belferar (800m), Kenza Dahmani (marathon) ont abandonné et que Bilal Tabti a été disqualifié sur 3000m steeple, Amina Bettiche, elle, a été éliminée dès le premier tour sur 3000m steeple (9'53''06), l'athlétisme algérien a confirmé sa stagnation sur le plan international. Pourtant, Bettiche avait signé un chrono de 9'25''90 aux Jeux islamiques de Bakou en début de saison. Au fil des années, on s'aperçoit que les athlètes d'élite «excellent» seulement dans la réalisation des minima. L'autre déroute somme toute logique est celle de Abderrahmane Anou (1500m) qui a loupé ses premiers mondiaux seniors. Repêché par l' IAAF, Anou était incapable de rééditer ses 3'38''86 réalisés en 2010 au Canada lors des Mondiaux d'athlétisme juniors où il a été sacré vice-champion.