La crise du logement qui frappe de plein fouet Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, ne semble pas faire partie des préoccupations des responsables chargés de suivre les travaux entamés avec les deniers de l'Etat. Faisant partie de la cité Sidi Ali Ouyahia, un quartier périphérique de la ville de Aïn El Hammam, le chantier de 48 logements est à l'arrêt depuis cinq ans. Pourtant, selon nos sources, l'avancement des travaux, avant d'être stoppés nets, était estimé à près de 80%. Leur livraison devait être effectuée au mois d'avril 2016 pour y reloger les ex-locataires des immeubles de la ville qui menaçaient de s'effondrer suite à un mouvement du sol. Les sinistrés avaient, à l'époque, été transférés provisoirement dans des logements sociaux de la commune d'Aït Yahia. Pour l'heure, à la place d'immeubles d'habitations devant faire le bonheur de nombreuses familles, les riverains se trouvent face à des carcasses hideuses hantées par des chiens errants et des délinquants. Les services concernés refusent de divulguer les informations concernant cet abandon que «seules les cellules de communication sont habilitées à diffuser».