Bien avant cette journée du vendredi 1er décembre 2006 coïncidant avec la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'association Aniss de lutte contre le sida composée, pour la plupart, de médecins et d'étudiants bénévoles, a multiplié les sorties. Ses membres ont fait entendre leur voix via les médias et des banderoles placées un peu partout sur les places et rues à grande affluence. Seules quelques voix discordantes se sont élevées pour s'interroger sur le bon ou le mauvais usage de la subvention de 140 000 dollars accordés à l'association Aniss par l'Organisation mondiale de lutte contre le sida. D'autres, surtout les praticiens, ont préféré parler de sang contaminé à l'origine de la très mauvaise réputation qu'à la transfusion sanguine auprès des receveurs et des donneurs. Ils ont tenu à préciser que le 1er cas d'apparition du sida transfusionnel a été décrit en août 1982 au Bellevue Hospital de New York chez un patient transfusé ne présentant aucun facteur de risque. Ils ont également affirmé que l'isolement du virus du sida avait été réalisé en 1984 par le Français Luc Montagnier avec la mise au point des premiers tests de dépistage. Ils ont ponctué leurs précisions et affirmations par un cinglant : « Depuis quelques années, les transfusions sanguines ne présentent plus aucun risque de contamination. La sécurité des perfusions est assurée par des tests biologiques et également par le dépistage des donneurs à risque afin de les écarter de la collecte. » Ce vendredi donc, la campagne de sensibilisation s'est accentuée pour une lutte encore plus efficace contre le sida. Elle était également présente dans les mosquées avec des prêches ne laissant aucune place à l'ambiguïté. Dans le monde médical, l'on est revenu aux moyens à mettre en œuvre pour éviter le risque de transfusion du virus aux receveurs en mettant systématiquement en pratique 3 mesures : exclusion de toute personne susceptible d'avoir été exposée à des risques de contamination, dépistage du virus du sida (VIH) mais aussi des hépatites B et C. L'inactivation virale des dérivés du plasma sanguin. Pour les praticiens, l'hépatite B représente la majorité des hépatites post-transfusionnelles. Elle est la plus grave d'entre toutes car elle peut entraîner la mort à plus ou moins longue échéance.