Une association pour l'édification d'une mosquée au quartier Ouled Sultane à Blida, une famille expulsée de force par les services de police, d'autres familles en sursis, violences multiples et calculs bassement matériels pour certains : c'est le décor planté dans un des quartiers les plus enviés du Vieux Blida. La décision de justice pour l'expulsion même de force de la famille Kouadria ne peut être remise en cause en vue du dossier et du respect dû à la loi mais quelques interrogations demeurent. Comment un ex-P/APC a-t-il pu signer en l'an 2000 un arrêté d'attribution de lot de terrain à bâtir ? Comment un P/APC actuel, intérimaire du poste, a-t-il le pouvoir de procéder à l'annulation d'une décision signée six années plus tôt par un prédécesseur au poste de premier magistrat de la commune ? Comment les pouvoirs publics ont-ils laissé un citoyen édifier sa construction sans une mise en demeure pendant plus de dix années et on vient, après le décès du chef de famille, expulser la famille et mettre la bâtisse sous scellé ? Comment expliquer que la salle de prière, plate-forme de ce qui peut être à l'avenir la mosquée, soit en fonction durant ces trois derniers mois, juste le temps d'activer la procédure judiciaire et de cesser toute prière depuis ? Comment expliquer l'acharnement d'une seule famille pour la construction d'une mosquée et, enquête aidant, constater que l'accès à la future mosquée libérerait l'accès aux multiples constructions de la progéniture de cette famille ? Des interrogations qui laissent perplexes au moment où deux ménages sont à la rue. Le chef de famille n'avait pas le droit d'ériger une construction avant d'entamer toutes les procédures légales relatives à l'enregistrement et au permis de construire et comment une association trouve un regain d'activité pour le projet d'une mosquée dans un espace qui avait été occupé dès 1987 par le défunt père de famille pour cause de sinistre — non avéré — survenu dans sa première demeure au quartier dit « Agba el hamra ». L'attribution du lot de terrain à l'association est survenue en 1989 et le premier arrêté d'expulsion a été signifié en 1991. Après quinze années et plusieurs naissances ainsi que le décès du chef de famille, on vient expulser de force et après échange de coups violents deux familles et la mise en examen de quelques membres de la famille défendant son acquis « illégal ( ?) » par tous les moyens.