Par le biais de cette convention, Tdh s'est engagée à assurer des cycles de formation pour la lutte contre la maltraitance envers les enfants au profit de formateurs désignés par l'association. Valable une année renouvelable, cette convention, signée par la représentante algérienne de Tdh, Mme Aït Belkacem et la présidente d'Avisk, Mme Seraoui, constitue le prélude d'une série d'actions de sensibilisation et de formation concernant la lutte contre la maltraitance envers les enfants. A cet effet, Terre des hommes s'engage à apporter l'assistance technique et logistique à Avisk afin de lui permettre de mener au mieux cette opération, en mettant notamment à la disposition de l'association ville santé des formateurs pour encadrer les personnes désignées par celle-ci ainsi que les professionnels locaux aux méthodes et mesures administratives nécessaires à la prévention, détection, signalement et la prise en charge des cas de maltraitance à l'égard des enfants. Outre cela, Terre des hommes propose également de mettre à la disposition d'Avisk les outils de sensibilisation, de prévention, et de lutte contre toute forme de maltraitance envers les enfants dont le « Permis de défense ». Un instrument pédagogique visant à alerter l'enfant en cas de danger pour lui permettre de réagir convenablement face à un danger, comme la pédophilie, les agressions et le rapt. Pour sa part, l'association ville santé d'El Khroub s'engage, entre autres, à assurer la pérennité des actions de sensibilisation à travers le réseau associatif et d'assurer la continuité des cycles de formation dans le cadre des objectifs consignés dans la convention. Cela étant, le « permis de prudence », présenté mercredi matin, au centre culturel M'Hamed Yazid de la commune d'El Khroub, par le suisse Bernard Bötton, cadre dirigeant de Tdh, a été écrit en dialecte algérien et en français et est dédié aux professionnels et spécialistes de l'enfance, auxquels il est conseillé d'« éviter les questions fermées, de ne pas juger les réponses des enfants même si elles peuvent paraître idiotes ou erronées et de ne pas laisser sans assistance un enfant en situation périlleuse ». Cette « valise de prévention » est constituée de plusieurs images, 14 plus précisément, dont le but est de stimuler la réflexion des enfants en leur demandant d'analyser la situation décrite et de proposer des solutions. Et selon les situations, les formateurs doivent réussir en utilisant un langage simple à faire analyser aux enfants par eux-mêmes, car une décision ou une situation peut s'avérer dangereuse, comme par exemple accepter une friandise d'une personne inconnue ou en suivant cette dernière. Et c'est justement ce genre d'exercices entre les formateurs et les enfants maltraités qui faciliteront aux victimes de mieux exprimer, le cas échéant, ce qu'ils ont subi et mettre ainsi fin à leurs souffrances.