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Les partis à l'épreuve des Législatives 2007
PT : socialisme et « luttes permanentes »
Publié dans El Watan le 03 - 12 - 2006

Le Parti des travailleurs participera aux élections législatives de 2007. » Louiza Hanoune, secrétaire générale du PT, annonce la couleur à six mois d'un des principaux rendez-vous électoraux du pays. Confidence ? Le parti rétorque qu'il n'y a rien à cacher, d'autant plus que la « machine » est assez bien huilée.
« Il dit ce qu'il fait, tout simplement », proclame la devise de son organe central Fraternité. Avec quatre sièges remportés en 1997, le PT avait senti qu'il fallait encore tenter sa chance en 2002. Le petit groupe deviendra grand. Il s'est multiplié par cinq, passant à 21 députés. Même les plus optimistes au sein de ce parti créé dans la clandestinité ne s'attendaient pas à ce « raz de marée », tout relatif s'il en est, mais osé, par une formation politique dont la philosophie s'était longtemps inspirée de la révolution prolétarienne prônée par Léon Trotsky. Parti d'extrême gauche ? « Nous sommes un parti indépendant qui se reconnaît dans le socialisme. Son credo, c'est la défense des intérêts de la nation, des idéaux de novembre 1954, c'est d'être près du peuple. Le PT fait sienne toute idée, toute action qui va dans ce sens, fût-elle l'œuvre d'un parti de droite », se défend Louiza Hanoune, allusion faite aux adversaires qui utilisent le qualificatif à des fins polémiques. Voilà l'intitulé d'un programme qui fait que le parti est en état de perpétuelle campagne (électorale). L'hémicycle n'est pas une fin en soi même si le palais Zighoud Youcef reste la tribune idoine pour incommoder « face à face » les ministres de la République. Les troupes du parti sillonnent les quatre coins du pays à longueur d'année. Aucune région n'est omise : du Tell aux Hauts-Plateaux, de la steppe aux zones les plus reculées du grand Sud algérien. Les militants sont constamment mobilisés pour expliquer les grandes lignes du parti. « Le peuple n'est pas dupe. Il est assez mûr pour pouvoir séparer le bon grain de l'ivraie », signale l'unique femme algérienne à être aux commandes d'un parti politique. Inutile de ressasser que le libéralisme sauvage demeure la seule solution pour les Algériens, tonne le PT, allusion faite au ministre des « privatisations », Abdelhamid Temmar. Son collègue de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, n'est pas épargné non plus. « Il a failli nous mener au chaos », accuse le PT par rapport à « sa » loi sur les hydrocarbures. Pour le PT, cette loi aurait fatalement donné le « coup de grâce » à la souveraineté nationale si elle avait été appliquée. Le pétrole et le gaz naturel, source principale des recettes du pays, seraient aujourd'hui entre les mains des multinationales, compte tenu des « largesses » juridiques accordées à celles-ci.
Le profil du député PT
Le « retour en arrière » du président Bouteflika, « qui a eu le courage de dénoncer cette loi », a été rendu possible, clame le PT, grâce à une campagne nationale initiée par le parti. Une pétition qui réunit aujourd'hui plus de 900 000 signatures pour dire « non au bradage de la ressource nationale ». Le profil du candidat aux législatives doit obéir à cette politique. Avant de prétendre à un mandat électoral, le candidat du PT doit avoir une ancienneté d'au moins 6 mois en tant que militant. Pas de soucis s'il ignore tout du Capital, la bible de Karl Marx, ou s'il est à côté des péripéties de la révolution d'octobre, du différend Staline-Trotsky, etc. L'essentiel est d'être mû par les idées d'une formation politique qui répond aux attentes de la « majorité des Algériens ». « La révolution n'est pas un vain mot. Elle anime le cœur des Algériens depuis la nuit des temps. Le 1er novembre 1954 n'est pas le fait du hasard et c'est cet esprit de continuité que nous revendiquons », indique Louiza Hanoune. Pour les instances centrales, cette période (6 mois d'adhésion) devrait suffire pour se prononcer sur l'éligibilité de celui qui aura la lourde tâche de représenter « le peuple » à l'hémicycle. La logique, cependant, voudrait que plus on est ancien, plus on a la chance d'être hissé à des postes de responsabilité (électorales). Le futur élu est tenu de maîtriser les grands dossiers, « source de préoccupation des Algériens ». « On ne peut être député PT et en même temps partisan de la privatisation », souligne le parti. Le député a un mandat national. Lorsqu'il intervient à l'Assemblée nationale, il doit faire preuve d'une maîtrise parfaite de tout ce qui a trait à l'agriculture, l'éducation, le transport ou la santé publique. C'est obéissant à cette logique que la députée de Blida, Zoubida Kherbache, est intervenue devant ses pairs lors des débats sur la loi de finances. Fraternité, qui reprend des extraits de son intervention, fait état de problèmes sociaux à Tamanrasset qui, s'ils ne sont pas pris en charge immédiatement, pourraient déboucher sur « l'irréparable ». On peut lire ceci : « La fermeture des entreprises publiques à Tamanrasset affaiblira inéluctablement le tissu social, ouvrant ainsi la porte aux manipulations politiques visant à imposer la mainmise sur la région du Sahara dans le cadre de ce qui est appelé le ‘'Terguistan''. » La loupe du député peut zoomer sur toutes les régions du pays. L'on peut être élu d'Alger et se préoccuper de l'état actuel de la santé publique. Dans ce chapitre, il est préconisé la « création d'un CHU dans chaque wilaya pour alléger les hôpitaux existants ». Le député Ramdane Tazibt donne la réplique concernant la fermeture des usines d'Etat. Entre autres « fleurons » de l'industrie nationale, il évoque le complexe textile de Draâ Ben Khedda. « Le premier du continent africain, mais qui connaît de gros problèmes. Plus de 4000 employés ont été licenciés. Si l'Etat n'intervient pas pour le sauver, nous aurons perdu un des principaux pôles industriels du pays. »
Déploiement tous azimuts
La priorité du PT est de se déployer dans l'ensemble des communes d'Algérie, soit 1541 APC. « Nous sommes présents dans les 48 wilayas, il reste notre déploiement dans toutes les communes du pays que nous comptons concrétiser d'ici la fin 2006 », relève la secrétaire générale. Le lien entre cette ambition organique et les législatives 2007 est avéré. Cela suppose que le parti ne chôme guère à la veille de cet important rendez-vous, martèle le PT. « Les demandes d'adhésion affluent encore au niveau de nos permanences locales. De 30 000 en 2002, nos listes réunissaient pas moins de 50 000 adhérents en 2004. Je crois que le nombre a encore augmenté en 2006 », estime Mme Hanoune, signalant que le nombre de sympathisants est beaucoup plus élevé. « Nous sommes bien loin des 50 adhérents qui activaient durant la clandestinité et qui ne se connaissaient même pas, tant les structures étaient cloisonnées pour des raisons de sécurité. » Au PT, on ne cesse pas de relever la maturité de la population. Qu'elle soit rurale ou citadine. Elle adhère au discours. C'est cela le plus important. Il y a une espèce de pacte moral que le parti a scellé avec ses concitoyens, avec cette toile de fond : « Vous qui êtes nombreux à nous soutenir, soyez persuadés que le PT ne trahira jamais votre confiance. ». Au lendemain des élections législatives de 2002, le PT enregistre un score historique : 21 députés. Néanmoins, 5 élus seront rayés des listes du parti quelques semaines après. Plus tard, 5 autres députés connaîtront le même sort. Ces derniers ne cessent pas de déclarer, par journaux interposés, que leur départ est lié strictement à des considérations politiques. Toujours est-il que le PT rétorque que « ceux qui étaient censés représenter le peuple s'étaient avérés de simples carriéristes (...) non sans être animés par des considérations bassement mercantiles ». « Au PT, il y a un règlement intérieur qui stipule, entre autres, de verser une partie de son salaire de député au profit du parti. Aucun candidat n'ignorait cela. S'ils sont partis, c'est pour garder l'intégralité du salaire. Le salaire qui rentre dans la poche du député est de 21 millions de centimes. Il est inacceptable qu'un député PT garde toute cette somme, alors que son rôle est de défendre les travailleurs, qui ont du mal à assurer le pain quotidien à leurs enfants », tonne le PT, soulignant qu'au regard de la loi, le parti possède officiellement 21 sièges à l'APN. La formation de Louiza Hanoune réfute les « calculs arithmétiques » (21 moins 10) qui donneraient au parti seulement 11 députés. « Il faut savoir que même s'ils sont hors de nos structures, ils (ndlr : les députés exclus) continuent de leur propre gré à s'aligner sur les décisions que nous prenons au Parlement », révèle le Parti des travailleurs. Pour ce qui est de la prochaine législature, le PT dit avoir pris des dispositions fermes et efficaces afin d'éviter les « erreurs dues à un parti en évolution ». Cela dit, le profil du député, « si le PT obtient des sièges à la prochaine législature, est déjà perceptible, avant terme ». « Il est clair que nos listes seront constituées de ceux et celles qui sont sur les grands chantiers du parti. Tant au niveau local que central. » Les grands dossiers nécessitent « des luttes permanentes », c'est-à-dire se battre, « pacifiquement », afin de récupérer et « rouvrir » les entreprises publiques fermées, stopper la privatisation, travailler inlassablement afin d'éviter aux secteurs stratégiques, comme l'eau et l'électricité, de tomber dans les mailles du capital international. Sur un autre registre, le PT réitère son « combat » pour l'officialisation de tamazight, pour les droits de la femme et son soutien « indéfectible » à la cause palestinienne.
Bio express
Née le 7 avril 1954 à Chekfa, Louiza Hanoune n'a pas beaucoup vécu dans cette contrée montagneuse de Jijel. Ses parents qui ont tant donné à la Révolution ont été contraints de s'enfuir après que la maison familiale fut plastiquée par l'armée française. En 1962, la petite Louiza rejoint l'école, devenant ainsi la première fille de la famille à être scolarisée. Après l'école primaire et le lycée, Louiza Hanoune est admise à l'université de Annaba où elle fit « son droit ». C'est qu'elle se frotte à la politique, en adhérant à l'Organisation socialiste des travailleurs. En 1986, elle purgera 6 mois de prison à cause de ses opinions. Louiza Hanoune est responsable du PT depuis l'ouverture politique en 1989. En 2004, elle a été la première femme de l'histoire algérienne (et arabe) à briguer le fauteuil présidentiel.


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