Des dizaines de souscripteurs aux programmes des 1004 et 700 logements LPA à l'UV 20 d'Ali Mendjeli, ont protesté, hier, devant le cabinet du wali pour dénoncer les différents dépassements des promoteurs et la complicité de l'administration. En colère, les protestataires ont affirmé que ces deux projets ont été lancés en 2012 et devaient être achevés avant la fin de 2016. Malheureusement, après 4 ans d'attente, le taux d'avancement n'a pas dépassé les 80%. «Nous avons payé toutes les redevances, estimées à 2 800 000 DA. Soit la totalité du prix de l'appartement. Depuis 2016, le promoteur nous a demandé de verser 250 000 DA de plus pour payer le terrain. Nous pensons que le prix de l'appartement englobe tous les frais, y compris ceux du terrain», a déclaré l'un des souscripteurs. Et de poursuivre : «Pour semer la peur chez les souscripteurs et les obliger à payer cette somme, le promoteur les a convoqués en leur notifiant une mise en demeure, sans citer l'objectif de la demande de paiement.» Notre interlocuteur a jugé que cette augmentation est illégale, vu qu'elle n'est pas mentionnée dans le contrat de vente sur plan (VSP) qu'ils détiennent. Pis encore, selon toujours ses dires, le promoteur est allé plus loin en leur demandant de payer cash cette dernière redevance, sans passer par la banque, sinon leurs noms seront rayés de la liste des bénéficiaires. Cette augmentation a été jugée douteuse par les souscripteurs et a ouvert le champ aux spéculations. D'autre part, les protestataires ont pointé du doigt les services de l'administration à Constantine, particulièrement ceux de la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC). «Quand nous avons contacté le promoteur pour lancer les travaux de VRD, qui traînent encore, ce dernier nous a orientés vers la DUAC. Malheureusement, personne n'a voulu nous communiquer le moindre détail sur la date du lancement et les délais des travaux à effectuer. Tout ce que nous avons pu tirer comme information est que le projet a été inscrit et le budget a été débloqué, rien de plus. Pourquoi toute cette ambiguïté qui attise les suspicions ?», s'est interrogé l'un des manifestants. Et d'ajouter à propos de la direction du logement (DL) que cette dernière prend souvent le parti des promoteurs et n'assure pas ses tâches de suivi correctement. Les protestataires ont conclu qu'après le départ de l'ex-wali, Kamel Abbes, le chantier a été déserté et les promoteurs ont cessé les travaux. Déçus, ils réclament l'intervention du wali, pour booster les travaux et stopper les menaces indirectes des promoteurs contre les souscripteurs.