Signée par 24 députés représentant El Moustaqbel, le RCD et le RPR, cette lettre a été remise directement au premier responsable du gouvernement qui aspire, à travers son plan d'action, à encourager l'investissement privé, générateur de richesses et de postes d'emploi dans le pays. L'affaire concernant le blocage des équipements importés par le groupe Cevital au niveau du port de Béjaïa s'invite à l'Assemblée populaire nationale (APN). A l'initiative du député du parti El Moustaqbel, Khaled Tazaghart, une demande d'intervention a été adressée, officiellement, au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'invitant à mettre un terme à «un sabotage» d'un projet économique bénéfique pour la wilaya de Béjaïa et pour le pays. Signée par 24 députés représentant El Moustaqbel, le RCD et le RPR, cette lettre a été remise directement au premier responsable du gouvernement qui aspire, à travers son plan d'action, à encourager l'investissement privé, générateur de richesses et de postes d'emploi dans le pays. «Nous, députés de la nation, avons l'honneur de vous solliciter pour une intervention urgente concernant un projet industriel phare pour notre pays qui est bloqué par les agissements du PDG du Port de Béjaïa», lit-on dans cette lettre. Dans leur missive, ces députés expliquent les raisons de leur démarche et appellent à la correction rapide d'une injustice. «(…) Nous, membres de la Représentation nationale, avons l'honneur de solliciter votre intervention urgente, afin de mettre fin aux agissements du PDG de l'EPB qui sont contraires non seulement à la loi mais aussi aux intérêts de notre pays et de trouver une issue honorable à cette situation», expliquent-ils. Dans son intervention en plénière, Khaled Tazaghart dénonce le blocage «d'un projet ambitieux qui est en mesure de mettre un terme à l'importation des tourteaux de soja et de créer des milliers d'emplois dans la région». «Ce blocage est fait d'une manière arbitraire et avec de simples coups de téléphone, parfois anonymes», dénonce Khaled Tazaghart, en rappelant à Ahmed Ouyahia ses déclarations sur l'illégalité de ce blocage. Le député du RCD pour la circonscription de Béjaïa abonde dans le même sens : «Comment tolérer qu'un opérateur comme Cevital, qui emploie plusieurs milliers d'Algériens et qui participe à l'effort du développement national, soit bloqué à Béjaïa dans ses projets, alors qu'il a toutes les autorisations nécessaires ? (…) La gestion d'un port par une camorra donne toute la mesure d'un Etat voyou qui n'a pas lieu d'être.» Dans la lettre remise à Ahmed Ouyahia, les signataires expliquent l'illégalité de ce blocage. «Ce projet industriel, porté par la société Cevital, a pour objectif de rendre notre pays indépendant pour deux catégories de produits, à savoir les huiles végétales et les tourteaux de soja, qui sont aujourd'hui importés à 100% par notre pays. Nous avons déjà interpellé, devant l'APN, votre prédécesseur sur ce dossier que nous estimons d'une importance stratégique pour notre pays et la région de Béjaïa», précisent-ils, rappelant que Cevital a reçu toutes les autorisations pour ce projet qui devrait être implanté dans son complexe industriel. «L'EPB a, pour ces raisons, empêché l'accostage et le déchargement de deux navires transportant les équipements pour la construction de l'usine, alors que ces équipements ont été intégralement payés et ont même obtenu les avantages de l'ANDI, selon les informations que nous avons pu vérifier auprès de la société», indique-t-on dans ce document. «Après enquête et analyse ainsi qu'une visite effectuée dans le complexe de Cevital à Béjaïa, nous pouvons vous confirmer qu'aucune autorisation n'est prévue par la loi pour importer des équipements industriels, que la loi et la règlementation en vigueur ne donnent aucune autorité à l'EPB ou à son PDG pour réclamer une quelconque autorisation avant de procéder au déchargement d'équipements ou de toute autre marchandise et que la société Cevital nous a confirmé que l'usine de trituration de graines oléagineuses sera installée sur un terrain acheté spécialement pour ce projet, dans une zone industrielle en dehors du périmètre portuaire», lit-on dans ce document, précisant que le projet «permettra au pays d'économiser deux milliards de dollars.»