Ce plan de modernisation a pour objectif d'atteindre le seuil des 60 millions de voyageurs transportés et 17 millions de tonnes de fret par an à partir de 2020. Un design moderne et un confort digne des standards internationaux dans nos trains dès le mois de mars prochain. C'est ce que promet et annonce Yacine Bendjaballah, directeur général de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) qui s'exprimait dans la matinée d'hier sur les ondes de la Chaîne 3. L'entreprise — déficitaire et à découvert bancaire depuis 2011— vient tout juste de décrocher un second prêt bancaire pour poursuivre son programme de croissance, entamé en 2015, à travers une convention avec la BNA. «Nous avions déjà bénéficié d'un prêt de 68 milliards de dinars pour financer le programme de croissance 2015-2020 qui avance très bien et nous venons de débloquer un second prêt de 58 milliards de dinars pour un second programme (2020-2025) qui doit venir soutenir la croissance établie par le premier programme», explique Yacine Bendjaballah. «Cette somme va servir à financer l'acquisition de nouveaux trains, de pièces de rechange et la réalisation de différentes infrastructures d'accompagnement des nouvelles lignes de train réceptionnées à ce jour», ajoute la même source. Dans le cadre de ces deux programmes, la réhabilitation des gares ferroviaires et l'installation de signalisations électroniques, de nouveaux services, l'acquisition de nouvelles infrastructures et de nouveaux trains sont prévus. Création d'une police des chemins de fer «Nous entrerons suite à cela dans une nouvelle phase, celle de la professionnalisation du personnel et la création d'une police des chemins de fer qui doit être encadrée par des textes de loi, une formation et une mise à niveau du personnel», annonce-t-il encore. Ce plan de modernisation a pour objectif d'atteindre le seuil des 60 millions de voyageurs transportés et 17 millions de tonnes de fret par an à partir de 2020. Mais pas seulement, l'entreprise devrait d'ici là devenir rentable. Une fois ce premier objectif atteint, il s'agira pour la SNTF «de développer ses activités autour du tissu industriel, dont les usines de transformation du phosphate et les grands centres industriels du pays, parmi lesquels figure la prochaine entrée en exploitation de l'usine sidérurgique de Bellara». La SNTF possèderait actuellement les outils de production nécessaires, soutient son directeur, citant «l'acquisition de 30 locomotives et 380 wagons de transport de phosphate ainsi que la disponibilité, pour les dix années à venir, de la pièce de rechange, auxquels s'ajoute le transport de containers à partir du port de Djendjen». Son directeur a également annoncé que tous les anciens trains utilisés par la SNTF seront rénovés ou remplacés par de nouveaux. La cérémonie de signature de la convention entre la SNTF et la BNA se tiendra avant la fin de la semaine.