Les médecins résidents de l'hôpital d'Oran ont décidé, jeudi dernier, à l'issue d'une AG de leurs délégués de lancer une grève ouverte à partir de mardi 3 octobre 2017 pour dénoncer «des défaillances en termes de sécurité et les agressions violentes contre le personnel médical et paramédical». Seul le service minimum, c'est-à-dire les urgences vitales, seront assurées par les grévistes. «Cette action sera poursuivie jusqu'à l'aboutissement de toutes nos revendications», soutient un délégué des spécialistes en formation. Le recours à ce mouvement de protestation a été décidé pour soutenir les médecins résidents du service de chirurgie orthopédique et traumatologique qui observent, depuis jeudi 28 septembre 2017, une grève ouverte avec un maintien «provisoire» de la garde pour protester contre l'agression de leur collègue à la consultation du service OTR. Le comité des médecins résidents de cet hôpital, qui a reçu plusieurs plaintes des médecins des autres services (gynécologie, cardiologie, urologie, réanimation, chirurgie...), a finalement opté pour une grève illimitée dans tous les services. Contacté à ce propos, le chargé de communication de cet établissement hospitalier affirme que la direction condamne les agressions qui ciblent le personnel médical et paramédical. Il a assuré que la direction va sévir contre ce phénomène tout en précisant que des instructions ont été données au juriste et à l'avocat conseil de cet hôpital pour poursuivre les agresseurs devant les tribunaux territorialement compétents. Il importe de noter qu'une réunion s'est d'ailleurs tenue le 21 septembre en présence de la direction du CHU d'Oran, de chefs de service et des représentants des médecins résidents concernant l'insécurité et les agressions que subissent les médecins au sein de l'hôpital. Il a été décidé à l'issue de cette réunion en commun accord le renforcement de la sécurité par la mise en place de deux agents au niveau des points de garde sensible, l'installation de caméras de surveillance et l'accompagnement juridique des employés agressés dans toutes les démarches.