Le campus des 500 places à l'université Frères Mentouri a abrité, les 9, 10 et 11 octobre, le 1er séminaire international dédié à la thématique «des mathématiques modernes et leur impact sur la science et la technologie». Des spécialistes, chercheurs et académiciens sont venus du Royaume-Uni, Koweït, Tunisie, Egypte, Nigeria, Turquie, Oman et Tanzanie, ainsi que leurs collègues de 26 universités algériennes, exposer les avancées dans le domaine des mathématiques durant trois jours de workshops et de conférences. Pour Khaled Bessila,directeur du laboratoire de mathématiques, «par ce genre de rencontre, nous visons la création d'un cadre pour les doctorants où ils ont un contact direct avec des experts de haut rang. C'est un espace d'échanges mis à leur disposition et qui leur confère un accès facile à des expériences et recherches dans le domaine des mathématiques.» C'est en fait une méthode pédagogique qui incite les étudiants en post-graduation à sortir de leur zone de confort et aller se mesurer sur le plan scientifique à d'autres compétences issues de grandes universités internationales. Le cas de la discipline de la sécurité de l'information est un créneau qui intéresse fortement l'université Mentouri. «L'enseignement de la sécurité de l'information est indispensable aujourd'hui, nous souhaitons l'introduire dans le cursus universitaire dans notre département. Actuellement, seule l'université de Batna a investi dans la recherche en matière de systèmes de décodage», a ajouté notre interlocuteur. Le professeur Saïd Boussakta mettra en exergue toute l'importance que revêt la filière de la sécurité de l'information. Cet enseignant à Newcastel University, au Royaume-Uni, est intervenu dans la séance plénière avec la communication suivante : «The Role of Mathematics in Modern Communications, Signal Processing and Information Security». S'exprimant uniquement dans la langue de Shakespeare, il nous expliquera que son ambition est de jeter un pont entre les sciences appliquées et les mathématiques : «Les mathématiques sont présentes dans tous les aspects de la vie. C'est la base de tout et la solution à tous les problèmes techniques.» Même les plus profanes l'auront compris. Si, d'antan, la philosophie était qualifiée de mère de toutes les sciences, au XXIe siècle elle est détrônée par les mathématiques. D'où la volonté de maîtriser ce savoir. «Il faut canaliser les compétences pour mieux investir des créneaux dont nous avons besoin», a rappelé Khaled Bessila, de surcroît organisateur du séminaire dont les interventions et les ateliers se déroulent en langue anglaise. Why ? Ce n'est forcément pas une contrainte, plutôt un choix de praticité. «L'un des objectifs de cette rencontre est certainement celui d'atteindre une certaine visibilité. Pour ce faire, l'utilisation de la langue anglaise en est le meilleur moyen. Sur tous les sites de recherche scientifique ou des universités les mieux cotées dans les différents classements, les publications en anglais sont les plus consultées. Il faut suivre la mouvance», fera-t-il remarquer.