La Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya de Sétif a rejeté les candidatures des têtes de liste des partis FFS et RCD, pour les élections locales au niveau de la commune de Bousselam. L'administration a invoqué les motifs d'«atteinte à l'ordre public et à l'unité nationale». Les structures locales du FFS et du RCD ont déposé des recours au niveau du tribunal administratif de Sétif qui a décidé, lundi dernier, de confirmer la décision de la DRAG. Le candidat FFS, Touchane Djemâa, a dénoncé une décision «arbitraire». Selon lui, le wali s'est «réfugié» derrière la sûreté de wilaya de Sétif qui a écrit dans son rapport que «le candidat suspect du FFS est connu pour ses activités au sein du mouvement présumé MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, ndlr)». Les informations contenues dans le rapport des services de sécurité sont «infondées», dit-il. La liste RCD s'est vu refuser deux candidats, dont la tête de liste Sadek Louaileche qui a réfuté les accusations d'appartenance au Mouvement séparatiste dirigé par Ferhat Mehenni. «Je suis militant du RCD depuis de nombreuses années et je suis membre du conseil national du parti. Je crois que l'administration locale a reçu des ordres, venus d'en haut, pour nous écarter», indique M. Louaileche. Pour rappel, les deux candidats avaient participé aux dernières élections locales, sans rencontrer de difficultés pour valider leurs dossiers au niveau de la DRAG. L'exclusion des prétendants du FFS et du RCD, partis réputés bien implantés à Bousselam, a suscité indignation et questionnements. «Les autorités ne veulent pas de candidats qui sont du côté de la population. Elles veulent des élus qui seront à leur service», commente un jeune habitant de cette région montagneuse, située à la frontière entre les wilayas de Sétif et Béjaïa.