La polémique s'installe entre le FFS, qui évoque des dépassements administratifs contre ses candidats, et le ministère de l'Intérieur. Alors que les responsables de ce parti s'attendaient à un règlement du problème après la rencontre, mercredi dernier, avec le chef du gouvernement, le ministère de l'Intérieur monte au créneau pour rejeter toutes la accusations portées contre l'administration. Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le département de Yazid Zehrouni persiste et signe. Il qualifie les doléances exprimées par le plus vieux parti de l'opposition d'« assertions infondées et déplacées ». Le ministère s'interroge sur les véritables et réelles motivations de telles assertions à cette période précise du dépôt des candidatures, indique-t-on dans le même communiqué en précisant que la loi « demeure l'unique référence et prévoit les procédures de recours pouvant être intentées auprès des juridictions compétentes ». La réponse du ministère intervient, rappelons-le, 24 heures seulement après l'audience accordée par le chef de l'Exécutif, Abdelaziz Belkhadem, au premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou. Une audience à l'issue de laquelle Belkhadem a pris acte des doléances du parti. La réponse était prompte. Le gouvernement ne déjuge pas son administration. Point par point, le ministère de l'Intérieur apporte sa version des faits. « Pour la wilaya de Sétif, où le FFS a fait état du refus des services de la wilaya d'accepter les dossiers de candidatures du parti à l'élection de l'APW, les dossiers des candidats ont été renseignés dans les couloirs par le représentant du FFS qui a été invité à se présenter au bureau chargé de la réception des dossiers », estime la même source. Le 10 octobre, à 1h30 (du matin), les cadres chargés de la vérification des dossiers, ajoute le ministère, ont constaté l'absence des pièces essentielles, à savoir la liste nominative des candidats à l'APW et le dossier entier du candidat tête de liste. Concernant les candidatures à l'APC de Bousselam, le communiqué indique que « deux listes différentes ont été présentées par deux tendances en conflit ». Une situation qui, selon le ministère, n'a pu être réglée par le secrétaire de wilaya du FFS. Concernant les candidatures à l'APC de Aïn Oulmène, le ministère a expliqué que ce sont les représentants de ce parti « qui ont renseigné et signé les notices de renseignements individuels au lieu et place des candidats », ajoutant que « les incidents provoqués par les représentants de ce parti ont été dûment constatés suivant un procès-verbal (PV) dressé par un huissier de justice ». Pour la wilaya de M'sila, le communiqué affirme qu'aucune personne ne s'est présentée pour déposer les dossiers, alors qu'à « Béchar, le représentant du FFS s'est présenté après l'expiration du délai du dépôt des listes électorales ». Affirmant que les dossiers de candidatures aux APC à Skikda ont été acceptés, alors que pour l'APW, le FFS n'a présenté que 56 dossiers sur les 65 exigés. « La même chose à Jijel », souligne la même source. En revanche, dans la wilaya de Chlef, « les listes du FFS ont été toutes acceptées ». Le communiqué du ministère apporte également « des précisions concernant les wilayas de Batna, de Khenchela, de Tissemsilt et de Aïn Defla où le FFS conteste l'attitude de l'administration ». Toutes nos tentatives de joindre les responsables du FFS pour avoir leur réaction sur le sujet, sont restées vaines. A souligner qu'en plus du FFS, le RCD, Ennahda et El Islah, version Boulahia, ont aussi pointé du doigt l'administration.