Prenant part à aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a expliqué au vice-président de la Banque mondiale chargé de la région Mena les mesures financières prises par le gouvernement algérien. Le ministre a souligné que «le choix de recourir au mode de financement non conventionnel dans un contexte marqué par la contraction des ressources financières suite à la chute des prix de pétrole visait à financer le déficit du Trésor». A l'adresse de son interlocuteur Hafez Ghanem, le ministre algérien défend un choix qui serait accompagné par des réformes structurelles. «L'utilisation de cet instrument sera accompagnée par la mise en œuvre de réformes structurelles pour améliorer le cadre institutionnel et réorienter les ressources disponibles au bénéfice de la croissance économique», précise-t-il, cité par l'APS. De son côté, le vice-président de la région Mena s'est dit satisfait de la qualité du partenariat avec l'Algérie et a marqué la disponibilité du Groupe de la Banque mondiale et de ses institutions à accompagner les efforts de développement économique du pays. En marge de sa participation à la réunion d'automne du FMI et de la BM, le ministre a eu également des discussions avec des responsables d'institutions financières et bancaires qui ont porté sur l'opportunité de développer des partenariats en apportant un appui technique dans les différents domaines de développement. M. Raouya a aussi rencontré des responsables du FMI et de la Banque mondiale en charge de mener les discussions avec les pays africains sur le projet «Compact With Africa», une initiative allemande lancée par le G20 pour promouvoir l'investissement privé en Afrique, y compris dans les infrastructures. Il a pris note des éléments d'informations techniques concernant cette initiative qui propose une plateforme visant à assurer une visibilité politique permettant d'instaurer la confiance à l'égard des investisseurs. M. Raouya a assisté dans ce cadre à la réunion du Comité monétaire et financier international (CMFI) et à celle du Comité de développement (CD). Les discussions se sont focalisées sur les tendances de l'économie mondiale marquées par une reprise de la croissance qui a été portée en grande partie par les pays émergents et en développement. L'accent a été également mis au cours de ces réunions sur la poursuite des efforts pour la réduction de la pauvreté, le partage de la prospérité et la nature de l'appui que les institutions de Bretton Woods pourraient apporter aux pays pour faire face aux défis de développement.