A cause d'un différend avec le gérant du centre d'enfouissement technique (CET), lequel leur est interdit depuis des jours, les camions à benne de ramassage des ordures ménagères d'une entreprise privée de nettoiement et de collecte des déchets urbains ne peuvent plus effectuer leur travail dans les quartiers de Kablouti 1 et 2 et sur une portion de l'avenue Zaâtcha, en plein centre-ville, a-t-on appris. Dénonçant ce blocage, dont les conséquences sont catastrophiques pour les quartiers populaires cités, les éboueurs de cette entreprise ont garé, lundi, leurs camions chargés de détritus sur la place de Kablouti près de l'hôtel Dhiab, avant de se rendre vers 00h30 au siège de la wilaya de Biskra pour interpeller le premier responsable de l'exécutif sur les difficultés endurées par cette entreprise. Ayant signé une convention avec l'APC de Biskra, l'entreprise n'a pas perçu ses créances depuis plus de 5 mois. Ne pouvant de ce fait, elle-même s'acquitter de ses dettes contractées envers le CET qui lui réclame 800 000 DA pour les services du mois d'août, les portes du CET où elle décharge ses camions lui sont fermées. «Nous avons 8 tonnes de déchets en attente d'être déchargés au CET. L'APC n'a pas honoré son contrat à cause, paraît-il, d'un blocage au niveau du contrôle financier et nous demandons juste un délai pour nous acquitter de nos propres créances, sinon les quartiers dont nous avons la charge seront constellés de tas d'ordures en quelques jours», a expliqué Abdelhak Zaamoun, directeur de l'entreprise éponyme créée avec le soutien de l'Ansej, et employant 10 travailleurs qui sont pour le moment au chômage technique. Après l'intervention des autorités locales, dont un officier de permanence de la Sûreté nationale, les camions de cette jeune entreprise ont pu vider leur cargaison de déchets au CET, mardi, mais le contentieux demeure vivace pour son gérant qui ne fait qu'appliquer la réglementation en vigueur, note-t-on.