La collecte des ordures ménagères est devenue un sérieux problème à Bordj Menaïel. Les décharges sauvages sont visibles à chaque coin de rue, notamment durant les jours de l'Aïd. Que ce soit au site des Chalets, de Vachy, à Tahrir, Bastos ou à Bousbaâ, le spectacle est toujours le même. Outre les ordures ménagères, des restes des moutons sacrifiés le jour de la fête religieuse ont été abandonnés près des cités d'habitation. «Les odeurs fétides se dégageant des déchets ont attiré des animaux, notamment des chacals et des sangliers qui sont venus chercher de quoi assouvir leur pitance», relate un résident de la cité des 300 Logements, à Bastos. Le problème est aggravé par l'insuffisance des moyens dont dispose l'APC pour assurer la collecte des ordures de manière régulière. Selon un élu local, le nombre d'éboueurs est passé de 129 en 2016, à 97 cette année. Idem pour le nombre de chauffeurs qui a été réduit de moitié, atteignant 17 conducteurs cette année en raison des départs à la retraite et de la suspension des recrutements dans les administrations publiques par le gouvernement. «Même le matériel roulant dont on dispose actuellement ne nous permet pas d'assurer le ramassage des ordures à travers tous les quartiers et les villages de la commune. Pour l'instant, nous avons cinq bennes tasseuses. Et on va acquérir trois autres incessamment, dont deux dans le cadre du plan communal de développement (PCD) et une autre sur nos propres fonds. Mais il nous faut au moins 15 camions et 140 éboueurs pour garantir un minimum de propreté dans nos cités», précise l'édile local.