A la faveur de l'amélioration des cours du brut durant ces quelques derniers mois, les recettes de la fiscalité pétrolière, effectivement réalisées à juin dernier, ont enregistré une hausse de près de 27% par rapport à la même période de 2016, selon les données du ministère des Finances, citées hier par l'APS. Alors qu'il évoluait autour de 30 dollars il y a à peine une année, le cours du brent, convient-il de rappeler, s'est sensiblement redressé depuis le début de 2017, tournant désormais autour de 60 dollars le baril, d'où la légère amélioration que connaît le produit de la fiscalité pétrolière. Ainsi, selon le dernier bilan du ministère des Finances, entre fin janvier et fin juin 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont grimpé à 1121,3 milliards de dinars, contre 883,14 milliards de dinars à la même période de 2016. Pour leur part, les ressources ordinaires ont enregistré, elles, une nette hausse, estimée à 75%, en passant à 2500,8 milliards de dinars au 1er semestre de l'année en cours, contre 1433,4 milliards de dinars au même semestre de l'exercice précédent. Dans le détail, précise la même source, les ressources ordinaires sont composées de recettes fiscales ordinaires (1433,6 milliards contre 1335,8 milliards de dinars), de recettes ordinaires (137 milliards contre 94,62 milliards de dinars), des recettes d'ordres, dons et legs (15 millions contre 21 millions de dinars), ainsi que des recettes exceptionnelles (930,4 milliards contre 3 milliards de dinars). Aussi, les recettes budgétaires globales (fiscalité pétrolière et ressources ordinaires comprises), qui ont été effectivement réalisées à fin juin dernier, sont évaluées à 3622,05 milliards contre 2 316,6 milliards de dinars à la même période de 2016, soit une hausse de plus de 56%, selon les chiffres du ministère des Finances. S'agissant des dépenses budgétaires effectivement engagées entre janvier et fin juin écoulés, la même institution fait état d'un recul de plus de 5% entre les deux périodes de comparaison, le montant de ces dépenses s'établissant ainsi à 3876,5 milliards de dinars, contre 4100,3 milliards au 1er semestre de 2016. Les dépenses de fonctionnement, est-il noté, ont diminué de 2%, tandis que celles affectées à l'équipement ont reculé plus sensiblement, soit d'environ 10%. Aussi, cette baisse des dépenses, couplée à l'amélioration des ressources budgétaires, a induit un recul de 78% du déficit du Trésor public, ramené ainsi à 384 milliards de dinars à juin 2017, contre 1769 milliards de dinars une année plus tôt.