Les prix du pétrole se stabilisaient hier en cours d'échanges européens, les marchés ne s'inquiétant pas outre mesure de la nouvelle hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis. Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d'août gagnait 13 cents à 46,67 dollars. Les cours de l'or noir évoluaient au pas après une semaine de hausse continue pour les prix, dopés notamment par une baisse marquée des réserves américaines sur la semaine passée. Pourtant, vendredi après la clôture européenne, l'entreprise privée Baker Hughes a fait état d'une nouvelle hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis dans ses données hebdomadaires. «La hausse n'était que de deux puits, mais il y a quelques semaines, cela aurait suffi à faire plonger les prix. Entre temps, les cours ont été soutenus par des données chinoises qui font état d'une demande robuste», ont noté les analystes de Commerzbank. Cependant, les prix s'inscrivent toujours en baisse de plus de six dollars sur l'année, ce qui trahit la santé toute relative du marché du pétrole. «Les rapports mensuels des grandes organisations internationales sont inquiétants. L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) va devoir appliquer son accord, voire le renforcer», ont prévenu les analystes de PVM. L'Opep et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont tous deux publié leurs rapports mensuels la semaine dernière, et décrivent un marché qui reste pénalisé par une surproduction mondiale. L'accord, qui engage l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, pour abaisser leur production et rééquilibrer le marché semble donc avoir peu d'effet pour l'instant. «Si les réserves mondiales ne commencent pas rapidement à reculer, l'Opep va devoir agir, par exemple en demandant à la Libye et au Nigeria de limiter leur production», ont ajouté les analystes de PVM. Les deux pays africains, membres de l'Opep, avaient été dispensés d'abaisser leur production en raison des troubles géopolitiques qui perturbaient déjà leur industrie pétrolière.