Une fuite d'eaux usées dure depuis plusieurs mois Au niveau de l'axe routier communal qui relie deux importants quartiers populaires à l'ouest de la localité côtière de Cherchell, la cité Mahem et l'agglomération secondaire de Sidi M'hamed Lemghith, une fuite d'eaux usées, loin des «yeux officiels», irrigue avec un fort débit la route bitumée. Une désagréable odeur se dégage depuis cette partie de la zone ouest de la ville. Les bus, les véhicules et les piétons qui empruntent cet axe routier stratégique, n'échappent pas aux mauvaises odeurs et aux risques de maladies. Les marchés relatifs à l'aménagement de la route avaient été attribués aux proches fidèles des élus locaux. Ces derniers sont en campagne électorale afin de continuer à «gérer» à leur manière les affaires publiques locales. Les services de sécurité locaux se contentent de rédiger leurs rapports uniquement, sans suite. Les citoyens continuent à respirer les mauvaises odeurs. Bougara, symbole de la hogra à Tiaret Les habitants de la commune de Bougara, du moins certains qui ne «pifent» pas ou ne cèdent pas aux chants des sirènes de certains candidats influents, vivent une situation des plus ubuesques. Certains, qui ont vu leurs habitations de fortune démolies ces derniers temps (7 sur 70 constructions recensées), du fait de leurs accointances à une rivale déclarée au maire sortant, ne savent plus à quel responsable se fier. Leur désarroi est d'autant plus grand que les candidats fortunés qui sont arrivés à faire parler l'argent, là où ils passent, sont toisés et nargués. Certains jeunes désœuvrés et pauvres citoyens de cette contrée sont ainsi choyés et gavés ces derniers jours, alors que ceux qui ont pris le parti de s'afficher ailleurs y perçoivent une forme de hogra. Trop souvent, ils entendent dire : «Jetez l'éponge et cessez d'alerter l'opinion et les responsables sur votre sort et adhérez plutôt à notre démarche.» Désabusés et de guerre lasse, ils cèdent au fatalisme. Ainsi vont les élections dans certaines localités de l'Algérie profonde ! Saadani, Tliba et les sidérurgistes d'El Hadjar En perte de popularité dans la wilaya de Annaba, le député Bahaeddine Tliba a fait appel à son «ami» et ex-secrétaire général du FLN, Amar Saadani, pour organiser, hier matin, un meeting populaire dans la commune d'El Hadjar. Peine perdue pour cette ultime tentative, puisqu'en l'absence des militants et têtes de liste de l'ex-parti unique, qui se retrouvaient parallèlement en campagne électorale dans les communes de Berrahal, Chetaïbi et Tréat, Bahaeddine Tliba nage à contre-courant, en faisant appel au service du secrétaire général du syndicat de l'entreprise Sider El Hadjar. Ayant un lien familial avec ce syndicaliste, il lui a mobilisé plusieurs bus de l'entreprise publique pour transporter les sidérurgistes vers la salle de cinéma d'El Hadjar, où s'est tenu le meeting. Cependant, force est de relever que ces travailleurs sont originaires des wilayas d'El Tarf et de Guelma et voteront, jeudi prochain, dans leurs wilayas respectives. Informés, plusieurs partis en course pour les prochaines élections locales ont dénoncé officiellement l'utilisation des moyens de l'Etat au profit du FLN. Rappelons que ce rassemblement intervient trois jours après celui d'Ould Abbès au Théâtre régional de Annaba. Il se veut une opération de réhabilitation au profit du député Tliba qui ne fait plus recette pour son parti.