Plusieurs établissements scolaires, de tous les cycles, ont été paralysés, hier, par une grève observée par les enseignants à l'appel du CNAPESTE (Conseil National Autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi), dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les protestataires ont ainsi organisé cette action pour s'élever contre « l'agression dont a fait l'objet une enseignante, fin octobre dernier, dans les bureaux de la direction de l'éducation (D.E) ». Il s'agit d'une enseignante stagiaire exerçant au sein d'une école primaire du village Redjaouna, dans la commune de Tizi Ouzou. Les grévistes ont également organisé un sit-in devant la D.E. Selon eux, la grève a été massivement suivie à travers les quatre coins de la wilaya. L'enseignante en question a été, ajoutent-ils, « agressée par une policière à l'intérieur de la même direction ». « Nous constatons avec regret, qu'à défaut de répondre concrètement à la revendication des enseignants qui exigent que la justice soit faite, la D.E, par des pratiques douteuses, tente d'étouffer et d'évacuer le problème en voulant le dissocier de la revendication syndicale du CNAPESTE », lit-on dans la déclaration des grévistes qui condamnent également « un agissement scandaleux envers un enseignant d'Allemand par ces mêmes responsables qui se sont arbitrairement autorisés à amputer la moitie de son salaire », ajoutent les rédacteurs du même texte qui exhortent les enseignants des différentes paliers à « rester mobilisés autour du CNAPESTE jusqu'à la satisfaction des revendications ». Par ailleurs, la direction de l'éducation a mis en place une commission d'enquête sur l'incident évoqué dans la déclaration du CNAPEST mais, on ignore les conclusions de cette enquête. D'autre part, rappelons que la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou avait, au lendemain de l'incident, nié, dans un communiqué envoyé à la presse, les faits reprochés par le CNAPESTE à la policière mise en cause.