Les services de police de la sûreté urbaine ont arrêté les auteurs des vols commis récemment dans des boutiques situées à l'avenue Hanafi Hadjeras. L'opération d'investigation a été déclenchée par les éléments de la brigade de recherche, juste après que la victime, à savoir le gérant d'une épicerie localisée dans la même avenue, a déposé plainte au commissariat du quartier. Agissant sur la base de renseignements, les enquêteurs ont entrepris un travail d'investigation intense, qui a permis d'identifier et d'arrêter en un temps record deux jeunes désœuvrés. Ceux-ci ont fini par reconnaître les faits qui leur ont été reprochés, avant d'être présentés devant le parquet de la juridiction relevant du tribunal d'Hussein Dey. Consulté spécialement pour examiner ces faits afin de donner son avis, un juriste, qui assure en même temps la fonction d'enseignant chercheur à l'université d'Alger, a voulu toucher le fond des choses. «Les policiers font leur travail dans le but de maintenir l'ordre. On ne peut que leur présenter notre vive reconnaissance. Toutefois, ces jeunes mis en cause, qui évoluent dans des communes pauvres, ne méritent-ils pas des circonstances atténuantes, d'autant plus qu'ils sont éjectés du système scolaire et continuent à vivre dans la précarité ?», s'est-il interrogé. Et d'ajouter : «Ces communes sont confiées à des élus qui ne pensent qu'à s'enrichir en détournant une partie du budget alloué par l'Etat et des biens destinés à la collectivité. Ils n'ont jamais fait un travail de proximité pour améliorer le quotidien des jeunes. Au contraire, ils ont aggravé leur détresse. Sans citer les noms, deux candidats présentés comme têtes de liste ont déjà pris les rênes de cette commune pour ne s'occuper que de leur personne et amasser une fortune colossale, tout en se désintéressant de la noble mission pour laquelle ils ont été élus. Or, si on veut endiguer le problème de la déviation des jeunes, il faut privilégier le travail préventif et non la répression.»