La filière du cuivre ne recule décidément devant rien pour se remplir les poches, et ce, quitte à mettre en péril la vie de paisibles citoyens. Une catastrophe a été évitée de justesse avant-hier à Boukhalfa (4 km à l'ouest du chef-lieu) dans la commune de Tizi Ouzou. Des voleurs de cuivre au nombre indéterminé se sont attaqués, à la faveur de l'obscurité, à la colonne montante d'une conduite de gaz au niveau du bâtiment 39 nouvellement réceptionné à équidistance entre les deux résidences universitaires de cette bourgade de la commune de Tizi Ouzou. Ils ont tenté d'arracher de leur fixation murale des tuyaux en cuivre de la conduite de gaz installée tout récemment en attendant que le lâcher de ce produit à même d'offrir plus de confort ménager aux habitants ne soit effectif. Mal leur a pris. Pensant que la conduite en question n'était pas encore alimentée, ils ont été surpris par le souffle du gaz qui avait giclé de l'entaille effectuée certainement avec une scie à métaux sur le tuyau. Un souffle qui les a obligés à abandonner « leur prise » et surtout les citoyens, pris de panique, qu'ils étaient pour avoir évacué leurs domiciles respectifs en emportant le strict minimum de peur de voir leur immeuble soufflé par une déflagration de gaz. Finalement, il aura fallu l'intervention d'un agent de Sonelgaz résidant dans un immeuble voisin pour que la catastrophe soit évitée. Ce dernier, en gardant son sang-froid, a réussi à colmater la fuite et à alerter les services de permanence de l'unité de Tizi Ouzou et rassurer ainsi les habitants qui ont salué l'acte de bravoure de cet agent. La question qui reste posée est celle de savoir pourquoi la conduite de gaz de cet immeuble était restée alimentée avant même que le précieux liquide n'alimente les foyers et sa distribution soit effective. Aurait-il fallu une catastrophe pour que Sonelgaz prenne toutes les dispositions de sécurité à même de rassurer ses abonnés.