Le tribunal criminel de Guelma a rendu lundi dernier, tard dans la soirée, son verdict dans l'affaire d'un meurtre crapuleux commis à Guelma, sur la personne d'un chauffeur de taxi clandestin, un ex-garde communal assassiné puis brûlé et dont le mobile de ce crime était de lui voler son véhicule. Ainsi, les deux principaux accusés écopent de la peine capitale pour «homicide volontaire» et leurs quatre complices de peines allant de 3 à 5 années, pour «vol et dissimulation de preuves». Pour rappel, l'affaire remonte au 17 avril 2014, jour de l'élection présidentielle. Chauffeur de taxi clandestin, la victime, Z.B., âgée de 43 ans, habitant la cité Bourdjiba à Guelma, père de quatre enfants, en stationnement comme à son habitude à bord de sa Dacia Logan à Bab Skikda (centre-ville), sera vu pour la dernière fois vers 19h45. Deux clients, identifiés par la suite comme les principaux accusés du meurtre, ont demandé à la victime de les mener à Beni Mezline. La disparition du chauffeur, puis la découverte de son corps, 20 jours plus tard, ou du moins les restes calcinés, au lieudit El Krabiche, par un berger, se propagera comme une traînée de poudre à Guelma, d'autant que les battues organisées et les hélicoptères diligentés par la Gendarmerie nationale pour appuyer les recherches n'avaient pas abouti. L'enquête a permis par la suite de découvrir que le mobile du crime était le vol de la Dacia, conduite à Bordj Bou Arréridj pour être «désossée» et vendue. Les inculpés dans ce deuxième volet de l'affaire, bien qu'ayant nié les faits, ont été confondus avec des preuves matérielles, en l'occurrence les traces de sang retrouvées dans le véhicule.
