La problématique de l'environnement a fait naître, en plus d'une prise de conscience manifeste de tous, un degré de préoccupation tel que le dossier figure en bonne quatrième place au plan de la budgétisation. Nonobstant l'arsenal juridique mis en place et les nombreux projets inscrits, l'application sur le terrain a été, il est vrai, en deçà des espérances. Une situation compréhensible qui fait même naître la controverse, voire le scepticisme de certains qui y voient impuissants des décharges publiques sauvages prendre le pli de la démesure, et pour cause, ces nombreuses et longues litanies des citoyens sont la preuve de cet état de fait. On n'aura recensé rien qu'au chef-lieu près de 400 et c'est dire l'ampleur des dégâts. C'est à ce titre et en réponse à cette lancinante question qui taraude les esprits, concernant la mise en service du centre d'enfouissement technique intercommunal, que l'on apprendra par la voix du directeur du secteur, M. Mekakia, que « celui-ci va très bientôt entrer en service ». Selon notre interlocuteur, « après la mise en place du conseil de gestion de cette nouvelle entreprise, la formation des cadres et la levées de réserves, ne subsiste que l'aléa lié à la signature très prochainement d'un arrêté interministériel (intérieur finances) pour débloquer la situation ». Il est peut-être vrai que les gens se sont beaucoup focalisés sur le centre d'enfouissement technique de par ce qu'il génère comme lutte contre ces décharges sauvages et, bien que l'on ne peut dissocier la donne environnementale de tout processus visant un développement harmonieux et intégré, il est des craintes qui se justifient si elles ne soulèvent des tollés. M. Mekakia a beau insister sur « le souci de durabilité », voire de « la valorisation du métier d'éboueur », le retard pris dans ce projet n'a d'égal que l'espoir nourri de voir Tiaret, une cité millénaire, et les localités voisines concernées soustraites à ces monticules qui parsèment le paysage, défigurent le cadre de vie et suscitent des appréhensions. L'environnement heureusement ne se limite pas aux déchets ménagers et même aux déchetteries déjà projetées mais à d'autres impératifs qu'il serait criminel d'occulter. L'environnement comme partout ailleurs reste intimement lié à la pollution et, subséquemment, à l'exploitation d'activités nocives, à la déforestation, à la qualité de l'eau pour lesquelles fut injecté au titre du programme de développement des Hauts Plateaux, une rallonge de 36,5 milliards de centimes, soit 4,10% du programme sectoriel décentralisé, ainsi que l'octroi de 10 millions de dinars destinés à l'étude portant schéma directeur pour la wilaya. En plus du CET de Tiaret, trois autres centres sont prévus pour couvrir les daïras de Rahouia, Hamadia et Ksar-Chellala.