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Quelle suite pour le mouvement ?
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Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2017

L'appréhension que les manifestations dégénèrent en émeutes, tant que la colère a couvé pendant prés de deux semaines, s'est avérée non justifiée.
Les marches d'avant-hier ont marqué des points dans l'organisation pacifique que seule la répression sait faire déraper, comme le confirment les incidents de la ville de Bouira où les autorités ont interdit la marche. «C'est le signe de la maturité de cette jeune génération» ont commenté d'anciens militants de la cause berbère qui se sont mêlés à leurs cadets avant-hier. L'épisode regrettable de 2001 n'est bien sûr pas transposable sur la mobilisation de cette fois-ci à laquelle partis politiques, organisations syndicales et sigles associatifs se sont retrouvé sur le même chemin.
Parmi les enseignements de ces marches, il y a lieu de voir que vingt deux mois après l'institutionnalisation de tamazight comme langue officielle du pays et quinze ans après sa nationalisation, la rue, que l'on croyait sans voix, a montré une intacte mobilisation de la population pour la cause identitaire. Le rejet de la proposition d'amendement pour la prise en charge budgétaire de la généralisation de tamazight n'a fait qu'exaspérer le sentiment que l'officialisation de la langue amazighe, placée «au dessous de l'arabe», n'est qu'un «leurre». C'est ce que se sont répétés les manifestants.
On se souvient que l'annonce de l'officialisation, en février 2016, avait fait sourire une partie de la classe politique qui avait misé sur l'extinction des feux de la revendication identitaire. Rien de tout cela. Pourtant, cette fois-ci, il a fallu d'une «simple» proposition d'amendement de la loi de finances, rejetée d'un trait, pour sonner le rappel prompt des troupes, non démobilisées, et alertes dans plusieurs wilayas.
La revendication identitaire s'étant toujours accompagnée d'une dimension sociale, les manifestants ont autant revendiqué la promotion de tamazight, que dénoncé la loi de finances 2018 «répressive» et «ultralibérale» comme l'écrit la coordination des étudiants de Béjaïa dans leur dernière déclaration.
La colère est montée au moment où le gouvernement est resté silencieux sur un tollé qui semble l'avoir pris de court. Dans ce contexte, la réaction du Ould Ali Lhadi, ministre de la jeunesse et des sports, défendant l'action de l'Etat pour «la promotion de tamazight», et celle de Si El Hachemi Assad, le SG du HCA, considérant qu'il y a «incompréhension», n'ont pas pesé sur les événements. Le mouvement de protestation continue.
Les marches de ce lundi n'ont été qu'une soupape pour ces dizaines de milliers de manifestants qui ne se montrent pas apaisés. La preuve en est que les étudiants de l'université de Béjaïa ont repris leur grève hier gardant paralysée l'université depuis près de deux semaines. La levée du blocage attendue à l'issue de la manifestation d'avant-hier n'a pas eu lieu. L'accès du campus de Targa Ouzemmour est resté fermé hier, et celui du campus d'Aboudaou a été libéré mais tous les blocs d'enseignement ont été fermés au moment où une assemblée générale a réuni une très grande foule d'étudiants pour décider de la suite à donner à ce mouvement. La mobilisation sera déplacée aujourd'hui vers le campus de Targa Ouzemour pour une autre assemblée générale.


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