Alors que la majorité des facultés n'a pas encore renoué avec les cours, les étudiants continuent à exprimer leur colère parfois par la fermeture des campus ou des manifestations de rue comme hier. A l'appel de la coordination locale des étudiants (CLE), les deux campus de l'université en l'occurrence, Tharga Ouzemour et Aboudaoua ont été paralysés par un mouvement de grève, appuyé par une marche qui n'a pas été sans conséquences sur le quotidien des Bédjaouis. En effet, les étudiants frondeurs ont marché du Campus Aboudaoua jusqu'au siège de la wilaya, observant un arrêt de deux heures au principal carrefour des quatre chemins à l'entrée de la ville de Béjaïa. Le trafic routier y a été conséquemment bloqué pendant des heures, induisant d'énormes bouchons autant dans la ville, qu'au niveau de ses entrées. Les étudiantes et les étudiants ont réitéré une nouvelle fois leurs revendications liées à la réintégration des 600 étudiants «injustement» exclus. En dépit des assurances ministérielles, les étudiants continuent à revendiquer «l'accès au master sans conditions et l'amélioration de leurs conditions socio-pédagogiques qui «ne cessent de se détériorer», selon eux. La régression des libertés démocratiques à l'université était l'autre point relevé par les étudiants. Il y a lieu de rappeler que les étudiants ont organisé une multitude de mouvements de protestations depuis le début de l'année. Ils ont également fermé plusieurs fois les deux campus Targa Ouzemour et Aboudaou. «Nous avons appris qu'une délégation des protestataires a été reçue par le secrétaire général de la wilaya.