Après l'article paru dans l'édition d'El Watan du 6 décembre rapportant le décès de B. M., un jeune de 20 ans, survenu à l'hôpital de Hassi Bahbah suite à la fièvre typhoïde, les autorités sanitaires de la wilaya ont réagi le même jour. « Le cas en question était effectivement atteint de typhoïde, mais il présentait également une pathologie hématologique caractérisée par une anémie sévère due à une cytolyse, c'est-à-dire une destruction des cellules sanguines », a déclaré le DSP, lors d'une entrevue qu'il a provoquée avec El Watan, en présence de l'équipe d'épidémiologistes dépêchée par Amar Tou. Auparavant, deux autres déclarations ont été mises en avant informellement. La première avait trait à un problème cardiovasculaire, la seconde incriminait une hépatite. Officiellement, cette mission médicale conduite par un professeur, à pied d'œuvre depuis mardi, est chargée du suivi de l'épidémie. Officieusement, elle enquêterait parallèlement sur ledit décès, si l'on se réfère au regroupement, ce mercredi dernier, du corps médical relevant du secteur sanitaire de Hassi Bahbah afin de prendre attache avec la délégation ministérielle. Le diagnostic fourni par le DSP et qu'ont conforté ces spécialistes par des explications scientifiques très pointues ne lève pas le voile pour autant sur la cause exacte du décès. On se retrouve désormais face à deux tableaux cliniques qui s'affrontent. Laquelle des deux maladies a pu entraîner la mort, quelle est celle dont les troubles ont conduit à l'aggravation de l'autre et a entraîné des complications tardives ? Notons que la victime était restée une semaine durant en observation et a subi des soins intensifs à l'hôpital. Quant à la situation épidémique à Djelfa, le DSP nous dira : « La recrudescence de la typhoïde que vous étayez par 40 nouveaux cas, est le fait de malades ambulatoires et de typhoïde mal traitée, forcément le séjour en milieu hospitalier dure longtemps et c'est pourquoi, en apparence, la situation vous semble terrifiante. » Sinon, les deux spécialistes reconnaîtront que l'état des lieux n'inquiète pas outre mesure. Entre-temps, les cas atteints de typhoïde continuent d'affluer à l'hôpital de Djelfa, en majorité des enfants. L'affaire reste donc à suivre, car la gendarmerie s'en serait saisi et on susurre que la famille du défunt compte la porter devant la justice.