Plus de 53 pièces de monnaie et une statuette datant de l'époque romaine ont été récupérées par les services de police à Tébessa, alors qu'elles étaient sur le point d'être acheminées vers la Tunisie, a-t-on appris de source policière. Cette prise a été le fruit d'une coïncidence, puisque les agents de la sûreté nationale travaillaient sur un réseau de trafiquants de monnaie et n'avaient aucune information sur les objets rares trouvés dans le domicile de l'une des trois personnes arrêtées dans le cadre de l'opération. Les enquêteurs avaient agi à la suite d'informations selon lesquelles les mis en cause devaient écouler des sommes importantes de fausse monnaie sur le marché. La souricière a permis leur arrestation et la récupération de 220 000 DA en faux billets de 1000 DA, alors que la perquisition dans leurs domiciles s'est soldée par la saisie de 53 pièces de monnaie et une statuette datant de l'époque romaine. L'enquête n'a pu déterminer le lieu d'où ces pièces antiques ont été volées, en raison du refus des trois présumés auteurs de révéler la vérité. En attendant que les services de la culture de la wilaya de Tébessa puissent apporter leur aide, cette affaire a remis sur le tapis la nécessité de protéger le patrimoine historique algérien, livré malheureusement, depuis des années, aux pilleurs. Il est inconcevable qu'à ce jour il n'existe pas de fichier national d'objets d'art et autres pièces historiques de musée qui permette aux autorités de les récupérer s'ils font l'objet de vol. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, avait elle-même dénoncé, il y a quelques semaines, l'absence d'un tel instrument de protection de notre patrimoine, et dans la foulée, annoncé qu'une action dans ce sens est en train d'être réalisée.