A l`invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci, le ministre français de l`Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, effectue aujourd'hui une visite de travail de deux jours à Alger. Il s'agit de sa seconde visite après celle effectuée il y a huit mois, et la troisième depuis 2005. Selon une déclaration du service de presse du ministère français de l'Economie, rapportée par l'APS, « un accord pour la promotion des investissements français en Algérie, maillon faible de la coopération économique, sera signé pour l'institution d'une rencontre annuelle entre les ministres des Finances des deux pays ». La France, qui veut renforcer sa position de partenaire principal de l'Algérie, souhaite relancer sa coopération économique avec l'Algérie et rattraper ainsi le retard qu'elle accuse en matière d'investissement direct. Il faut dire à ce propos que les investissements français en Algérie en 2005 ne dépassaient pas les 200 millions de dollars. Il n'en demeure pas moins que les échanges commerciaux entre les deux pays ont été multipliés par 2,5 depuis 1997 et s'élèvent pour l'année 2005 à 8,3 milliards d'euros. La France est le premier fournisseur de l'Algérie avec 3,13 milliards d'euros d'exportations et son quatrième client (2,62 milliards d'euros d'importations). L'Algérie représente ainsi le deuxième client, hors OCDE, des entreprises françaises. Il convient de rappeler que durant la semaine écoulée, l'Algérie a accueilli le maire de Marseille et vice-président du Sénat, Jean-Claude Gaudin, venu à la tête d'une délégation de 300 représentants d'entreprises et d'institutions culturelles. Reçu par le président Bouteflika, Jean-Claude Gaudin a cherché à asseoir les bases d'une coopération décentralisée entre Alger et Marseille, qualifiée par le président du Sénat algérien, Abdelkader Bensalah, de « première pierre dans la construction du traité d'amitié entre l'Algérie et la France, qui viendra un jour ou l'autre ».