Un mémorandum en matière de coopération sera signé aujourd'hui. Après plusieurs reports, le ministre français de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, est arrivé hier à Alger, pour une visite de travail de deux jours à l'invitation de son homologue algérien, Mourad Medelci. Le ministre français sera reçu par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Il aura des entretiens avec les ministres des Finances, M. Mourad Medelci, et de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Ce dernier, dans un communiqué, annonce la signature de deux contrats gaziers entre Sonatrach et le groupe Gaz de France. Mais pour l'ambassade de France à Alger, l'objectif de la visite de M. Thierry Breton est de “renforcer le partenariat économique et financier entre les deux pays”, annonçant dans la foulée la tenue de la première réunion du comité pour la partenariat et le développement, dont le principe de création avait été décidé par les deux ministres des Finances. Ce comité travaillera sur la modernisation de l'Etat et le renforcement des coopérations institutionnelles, ainsi que sur la promotion des investissements et des échanges à travers le développement des filières industrielles, l'agroalimentaire, l'automobile, la pharmacie, identifiées par le gouvernement algérien comme des filières prioritaires où la coopération pourrait intervenir. Le comité s'occupera aussi des questions de modernisation du secteur financier et le financement de l'économie. Le comité, coprésidé par les deux grands argentiers des deux pays, se réunira aujourd'hui à la résidence Djenane El-Mithaq avec la participation de plusieurs départements ministériels, les Participations et la Promotion de l'investissement, l'Agriculture et le Développement rural, l'Industrie, le Commerce et la Santé. Un mémorandum pour le partenariat et le développement sera signé sur l'institution d'une rencontre annuelle entre les deux ministres des Finances. Il est question, par ailleurs, d'un autre accord de jumelage entre l'administration des impôts algérienne et française, notamment les deux directions des grandes entreprises. On évoque, en outre, la signature du pacte d'actionnaires entre BTK carrossier français et la SNVI, à travers lequel le carrossier français rachète 66% des actions de la carrosserie de Tiaret. BTK prévoit un plan d'investissement important qui se matérialisera par une augmentation des effectifs. Pour les responsables de la mission économique de l'ambassade de France à Alger, cette prise de participation est la preuve “de l'intérêt des entreprises françaises dans le cadre des privatisation” en citant, entre autres, Algérie Télécom, le CPA et la SNTA. M. RABHI