La wilaya de Boumerdès n'est dotée d'aucune structure d'accueil pour personnes handicapées. Malgré les 12 149 personnes aux besoins spécifiques prises en charge par la couverture sociale en 2017, la CNAS de Boumerdès ne possède aucune structure d'accueil à destination de cette frange de la population. En effet, sur le territoire de la wilaya, il n'y a ni crèche ni clinique, encore moins de scanner, à l'exception du centre d'imagerie, pour les assurés sociaux dans leur ensemble. En fait, le contrôle médical de la Caisse nationale de sécurité sociale de Boumerdès oriente les handicapés-moteurs, auditifs, visuels, etc. vers des centres dépendant de la Direction de l'action sanitaire et sociale (DASS) qui dépendent de la CNAS des wilayas limitrophes, ou, dans des cas plus graves, à Oran, quand il s'agit de chirurgie ou de rééducation orthopédique, avec tous les problèmes et désagréments que l'on devine. A titre d'exemple, il n'existe que deux structures médicales et pédagogiques dans le pays qui prennent en charge les enfants présentant une déficience motrice. Autrement dit, ces enfants, même s'ils sont accompagnés médicalement, pédagogiquement et socialement tout au long de leur développement, seront séparés de leur famille. Certes, 1321 ont bénéficié de la convention lunettes, qui consiste en l'octroi de 5000 DA/an aux opticiens pour qu'ils dotent les trisomiques, de cette catégorie de malvoyants et leurs ayants droit en montures et verres. Selon les chiffres fournis par la CNAS, 680 hémodialysés perçoivent une pension à hauteur de 80% de leur salaire, 390 profitent du transport sanitaire, 668 invalides des catégories 1 et 2 reçoivent la même aide avec un supplément de 40% aux personnes qui assistent les plus dépendants. Aussi, 305 rentiers à l'incapacité supérieure à 50% sont dans un cas similaire, 818 ont reçu des chaises roulantes ou tricycles et, enfin, 98 personnes malentendantes ont été destinatrices de prothèses auditives. En sus, les affiliés à la DASS obtiennent 500 DA par jour pour chacun de leurs enfants qui sont intégrés dans des écoles primaires, ou, pour les adolescents, orientés vers les centres de formation professionnelle. Bref, la mise en œuvre par la CNAS de cet ensemble de prestations se veut une marque d'intérêt, avec la volonté déclarée d'«alléger les procédures, avec l'aménagement des structures de paiement ainsi que des guichets et la modernisation des services» grâce à des conventions comme celle signée avec l'Onaaph pour l'appareillage au bénéfice également de victimes d'accidents du travail et des maladies professionnelles. Enfin, la Caisse de sécurité sociale a élargi son éventail des personnes concernées à celles âgées de plus de 75 ans et à celles atteintes des troubles du langage, telles que les dyslexiques.