Après le lancement du satellite Alcomsat 1, l'Algérie prévoit la mise en orbite de plusieurs autres entre 2020-2040. Le directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik, a annoncé, hier, l'étude en cours d'un programme spatial ambitieux pour les 20 prochaines années. En effet, ce programme spatial national prévoit le lancement de plusieurs satellites de dernière génération. Selon le directeur général de l'Asal, ce programme, toujours dans sa phase d'étude, sera effectif après la fin de l'actuel programme spatial 2006-2020. Durant la période de ce dernier, 5 satellites ont été lancés dont le dernier est Alcomsat 1. M. Oussedik s'est d'ailleurs félicité de la réussite de la lancée de ce satellite qui, selon ses propos, a pour objectif le renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications, à travers la mise en place d'un réseau de transmissions approprié, performant et sécurisé. Lors de la conférence de presse organisée au sujet de ce dernier satellite lancé le 11 décembre depuis la station chinoise Xichang, M. Oussedik a rappelé que cette dernière opération de l'Asal a coûté à l'Algérie plus de 250 millions de dollars. Ses retombées économiques sont, selon lui, nettement plus importantes dans l'avenir. «En plus du renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications, ce satellite permet la continuité de fonctionnement des services de télécommunication en cas de catastrophes naturelles majeures, l'augmentation de la capacité du réseau national de télécommunications, la délocalisation des activités et services concentrés au nord du pays grâce à un réseau de télécommunications optimisé et la réduction des coûts d'exploitation actuels liée à l'utilisation de la capacité spatiale fournie par des systèmes de télécommunications internationaux, le transfert technologique et le savoir-faire», a-t-il déclaré avant de rappeler que le programme 2006-2020 toujours en cours a permis de mettre en orbite 5 satellites à savoir Alsat-2A, Alsat-2B, Alsat-1B, Alsat-N et Alcomsat 1. Concrètement, ce dernier permettra aux Algériens de retrouver plusieurs chaînes de télévision sur un seul satellite, au lieu de basculer entre deux satellites (Nilsat et Astra). Ceci s'ajoute à d'autres services en matière de téléphonie, d'internet et de télévision. Pour le programme 2020-2040, il sera lancé avec nettement plus de moyens, notamment humains. Selon le directeur général de l'Asal, 323 cadres de cette agence ont bénéficié de formations en Chine durant ces 3 dernières années. Côté matériel et équipement, l'Asal a bénéficié de deux stations : la station principale à Bouchaoui à Alger et une station secondaire à Boughezoul à Médéa. Chaque station est dotée d'un centre de contrôle GSC (contrôle de satellite, contrôle d'accès au satellite et maintenance des équipements) et d'un centre d'exploitation.