«Le satellite algérien Alcomsat 1 qui a été lancé le 11 décembre, depuis la station Xichang Satellite Launch Center, a pour mission de protéger les frontières», a indiqué, hier, le directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik. Lors d'une conférence de presse consacrée au lancement réussi de ce satellite, le même responsable a expliqué que parmi les objectifs de ce projet, la protection des frontières, tout en précisant que ce satellite a été construit par la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) pour le compte de l'Agence spatiale algérienne (ASAL). Il est dédié à la diffusion de 200 à 300 chaînes de télévision, et de 200 à 300 chaînes de radios, la formation en ligne, la télémédecine et la visioconférence1. «A moyen terme, notre pays prévoit le lancement de divers satellites de dernières générations et ce dans le cadre de son programme spatial 2020-2040», a-t-il ajouté, expliquant que ce programme est en cours d'étude actuellement, et il sera effectif après l'achèvement du programme spatial national 2006-2020 qui a enregistré le lancement avec succès de 5 satellites dont le dernier est Alcomsat-1. Par la même occasion, le même responsable a expliqué qu'Alsatcom-1, fruit d'un partenariat avec la Chine, dispose de 33 transpondeurs dont 9 dédiés à la diffusion télé et radio numérique, ainsi que la fourniture de services de télé-enseignement, de télémédecine et de visioconférence. Ce nouveau satellite permet aussi la diffusion de l'internet très haut débit (20 Mb/s) sur la bande KA qui couvre l'ensemble du territoire algérien et d'arroser en moyen débit (2 Mb/s) les utilisateurs en Afrique du Nord via la bande Ku qui couvrira, en plus de l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso, la Libye, la Tunisie, le nord du Tchad et le nord du Nord Soudan. Le satellite Alcomsat 1 qui émet aussi sur la Bande L et couvre une bonne moitié de l'hémisphère Nord de la terre, va permettre d'optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, GLONASS, Galileo) et de diminuer les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux de télé-enseignement, de télémédecine et de visioconférence. Le satellite de télécommunications Alcomsat-1 a été lancé avec succès le 11 décembre, porté par le lanceur chinois Long March 3B, depuis la station Xichang Satellite Launch Center, située dans la province du Sichuan à 2200 km au sud-ouest de Pékin. Le satellite, aux couleurs de l'emblème national, a été lancé à 17h40 heure algérienne. Le DG de l'ASAL a indiqué que le satellite a atteint, comme prévu, son orbite géostationnaire de 3.000 km à 24,8 degrés ouest, les panneaux et les antennes sont déployés et les transpondeurs ont été mis en marche. «Suite à ces séquences, les ingénieurs algériens des opérations vont activer, surveiller et contrôler les différents sous-systèmes du satellite pour la poursuite du maintien en condition opérationnelle. Après cela suivra la phase de test en orbite où les fonctionnalités du système seront vérifiées avec précision, afin de s'assurer les performances du satellite durant une période de 6 mois pour rentrer dans la phase exploitation du satellite», a-t-il ajouté. Durant cette phase, les ingénieurs des stations terriennes de Bouchaoui (Alger) et Boughezoul (Médéa) effectueront les tests de performance de la charge utilisée de télécommunication. Il est à signaler que le partenariat scientifique algéro-chinois a permis la formation de 323 cadres algériens (167 ingénieurs et 156 PhD) dans le contrôle, l'exploitation, l'expertise et l'assemblage du satellite) «apte à exploiter et à maintenir en fonctionnement nominal» d'Alcomsat-1.