On attendait avec impatience de prendre son volant depuis qu'il nous a été révélé en compagnie d'une poignée de journalistes dans sa première mouture, en juin dernier, au Technico-centre de Renault, à Guyancourt, à Paris, puis officiellement au Salon de Frankfort, en septembre, c'est désormais fait ! C'est à Athènes, en Grèce, que Dacia nous a conviés, par le biais de Renault Algérie, pour des essais internationaux de son New Duster. Notre première version à l'essai à partir de l'aéroport d'Athènes fut le Duster essence 4x2 TCE, 125 Ch, associé à une boîte de vitesses à six rapports. Mais commençons par découvrir notre modèle dans ses moindres détails avant de connaître nos impressions sur lui. D'abord sa couleur orange Atacama, une teinte qui lui sied à merveille ! Côté design, le Duster seconde génération subit quelque peu une évolution par rapport à l'ancienne mouture qui est restée 7 ans. Le Duster II se débarrasse presque de tous les marqueurs low cost de la marque Dacia. Tous ses éléments extérieurs ont été redessinés avec des lignes plus marquées pour renforcer sa force et sa robustesse. Sa calandre s'étire jusqu'aux projecteurs, repoussés aux extrémités de la face avant, accentuant ainsi la largeur perçue. Les projecteurs inaugurent un guide lumière pour la fonction DRL, une première chez Dacia, inscrivant le style hors d'un statut bas de gamme. Sa ceinture de caisse encore plus haute, ce qui renforce la perception de robustesse et de protection. Son pare-brise plus incliné, dont la base a été avancée de 100 mm. Son capot rehaussé. A l'arrière, les épaules plus marquées lui procurant une nouvelle assise. Ses feux constitués de quatre carrés rouges, sont repoussés aux extrémités du véhicule. Ses skis (avant, arrière), aux dimensions élargies, soulignent son côté baroudeur. Le tout dans un gabarit inchangé de 4,34 m qui positionne le Duster dans la catégorie des SUV compacts. En ouvrant ses portières, la nouveauté saute aux yeux grâce à la planche de bord, plus agréable. Les progrès à l'intérieur du Duster se retrouvent aussi dans ses nouveaux équipements : carte mains libres, climatisation automatique, avertisseur d'angles morts, allumage automatique des phares, et système de stationnement à quatre caméras. L'intérieur du Duster est aussi plus pratique avec des rangements supplémentaires. La sellerie progresse aussi avec de nouveaux sièges, plus enveloppants et intègrent une mousse plus dense pour plus de durabilité et de confort. Bref, avec son look aussi soigné respirant la robustesse et tous ces équipements, nous nous attendions à une inflation. Eh bien non, le Duster II reste à des tarifs imbattables. Son tarif d'appel en Europe est de 11 990 euros. Et dès l'installation à bord, on se sent assis confortablement et en bonne position de conduite. On est mieux assis au volant et prêts à prendre la route. Et, cerise sur le gâteau, un habitacle plus valorisé. Au démarrage, on apprécie, car la direction est moins lourde en manœuvre grâce à l'adoption d'une assistance électrique. Sur les routes athéniennes, en passant d'abord par Koropi, Markopolo et Mesogais, la direction de notre véhicule se montre précise et douce. Il est moins bruyant, grâce notamment au soin particulier apporté à l'isolation acoustique (augmentation des surfaces absorbantes dans l'habitacle, réduction des fuites acoustiques, augmentation de l'épaisseur de vitrage). Moins bruyant Le New Duster étonne par son confort et ses prestations grâce notamment à sa suspension douce et ses roues 17 pouces. Sur notre chemin, discret, il se montre aussi volontaire et absorbe bosses et trous sans heurt. En dépit de son châssis inchangés -il a été conçu sur la même base-, sa garde au sol de 21 cm, qui renforce sa robustesse, lui facilite le passage sur des endroits délicats. Du coup, on n'a pas peur de foncer lorsque nous bifurquons sur l'autoroute qui surplombe Kalyvia et Largonisie. Confortable et polyvalent, l'icône de Dacia, dotée de nouvelles aides à la conduite, se démène bien sur nos routes. Avec autant de capacités de franchissement conservés au meilleur niveau du marché, notre SUV décline une tenue de route irréprochable. Même sur les pistes accidentés et les chemins sinueux que nous avons empruntés sur l'axe Kato et Sounio, en passant par Ethrikos et Prymas, où le SUV se défend sans peine. Ses nouveaux équipements, sa nouvelle direction assistée électrique notamment, nous facilite les manœuvres même sur les virages et nous permet une meilleure tenue de cap. De plus, sur ces chemins sinueux et très dangereux, on appréhende mieux l'environnement autour du véhicule, grâce au détecteur d'angles morts. Au second jour, nous prenons en main la version 4x2 dCi 110 Ch EDC, associé à une boîte de vitesse automatique à double embrayage. Notre modèle est vif au démarrage et sa boîte à double embrayage égrène les rapports avec promptitude et douceur. Dans cette version, l'insonorisation est aussi réussie, et est agréable à conduire même au-delà des sentiers battus. La direction assistée électrique et la transmission automatique EDC, très ponctuelles en montée, assurent une conduite propre et confortable, même dans les tronçons les plus accidentés. Mais incontestablement, c'est dans la partie technologique que le New Duster fait de grands progrès avec une série d'aides testées en Off Road dans la carrière de marbre Dionysos Quarry, en utilisant la version 4x4 avec transmission intégrale intelligente. Avec le moniteur nous avons pu atteindre un niveau d'inclinaison de 29°. Le Duster II conserve ses capacités de franchissement avec 4,34 m de long, 1,80 m de large, un angle d'approche de 30° et un angle de fuite de 33° en version 4x4. Le système d'aide à la descente (Hill Descent Control) vous permet de laisser la voiture agir automatiquement avec la boîte de vitesses au point mort. Sans toucher les pédales, le conducteur n'a plus qu'à s'inquiéter du réglage de la direction. Et le système Multiview avec 4 caméras vous montre le chemin au-delà des bosses les plus raides. Les moteurs sont une essence SCe 115 ch, deux diesel dCi 90 et 110 ch et un GPL 115 ch.