Les parents d'élèves qui se sont réunis, mardi, au lycée Rabah Stambouli de Tizi Ouzou, demandent la reprise des cours dès la fin des vacances d'hiver, dimanche prochain. Ils menacent d'entreprendre des actions de protestation, si aucune issue n'est trouvée au bras de fer qui oppose la direction de l'éducation aux enseignants qui ont enclenché une grève illimitée depuis le 21 novembre dernier, à l'appel du Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi). La déclaration sanctionnant la rencontre du Collectif des associations autonomes des parents d'élèves de la wilaya de Tizi Ouzou (Caape) précise que les présents à cette réunion «ont décidé à l'unanimité d'exiger la reprise des cours le 7 janvier 2018, faute de quoi, nous procéderons à la fermeture des établissements scolaires, des inspections et de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou». Rabah Kerroum, coordinateur du Caape, estime que l'objectif de cette structure est de servir de médiateur entre les parties en conflit afin de venir à bout de la situation que connaît le secteur de l'éducation depuis plusieurs semaines. «Nous avons dénoncé le mutisme des pouvoirs publics qui tardent à régler ce problème, car la situation risque d'hypothéquer l'année scolaire de nos enfants. Nous avons d'ailleurs exposé nos préoccupations au directeur de l'éducation qui maintient toujours la position de se conformer à la décision de la justice et nous avons aussi le Cnapeste qui a décidé de poursuivre la grève, si sa revendication n'est pas satisfaite, à savoir le départ de deux responsables de la direction de l'éducation», a souligné M. Kerroum, qui affiche ses appréhensions quant à la persistance du conflit, surtout, a-t-il dit, avec des ponctions sur salaires, d'éventuelles mises en demeure et radiations d'enseignants grévistes. «Nous avons vraiment peur de voir la situation se compliquer davantage. Les élus doivent aussi s'impliquer dans des actions visant à régler ce bras de fer», a-t-il ajouté avant de préciser que les membres du Caape ont décidé de paralyser totalement le secteur de l'éducation, si aucune solution n'est trouvée au conflit en question avant la reprise des cours.