L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé une commande de pas moins de 390 000 tonnes de blé de mouture d'origine optionnelle à l'issue d'un appel d'offres bouclé jeudi dernier, ont annoncé avant-hier des négociants européens, cités par l'agence de presse britannique Reuters. Le volume de blé commandé pourrait être plus élevé, selon les estimations initiales établies par les traders. L'OAIC, unique importateur de céréales en Algérie, a payé des prix compris entre 209,25 dollars et 213 dollars la tonne, frais et fret inclus, d'après les négociants. Ces derniers ont évoqué une forte concurrence entre les origines française et argentine, qui devaient être choisies pour remplir la commande. L'expédition des quantités de blé importé par l'Algérie est prévue pour le mois de mars prochain, sauf si du blé argentin est fourni, auquel cas le blé devrait être expédié en février, a précisé la même source. Outre les incertitudes météorologiques sur les cultures américaines, les espoirs de ventes à l'exportation françaises dans un appel d'offres algérien ont permis jeudi dernier une légère progression des cours du blé en Europe. Le prix du blé de meunerie de mars, le contrat le plus actif sur Euronext basé à Paris, s'est établi à 0,50 euro, soit 0,3% de plus, à 160,50 euros la tonne. Il avait auparavant atteint un sommet près de deux semaines à 160,75 euros, après avoir poursuivi son redressement par rapport à la baisse de 158,25 euros de la durée de vie de contrat de mardi. Les négociants avaient vu des possibilités de nouvelles exportations françaises dans un appel d'offres lancé par l'Algérie, le plus grand marché d'outre-mer pour le blé français. L'Algérie demeure, à côté de l'Egypte, l'un des plus grands importateurs de céréales au monde. Chaque année, l'OAIC importe près de 60% de ses besoins locaux en céréales (8 millions de tonnes/an) en raison d'une production nationale faible. En 2016, la facture d'importation des céréales (blé, maïs et orge) est passée à 2,71 milliards de dollars contre 3,43 milliards de dollars en 2015, soit un recul de l'ordre de 720 millions de dollars (-21,02%), selon un bilan des Douanes. La facture d'importation des céréales a reculé plus en raison de la baisse des cours sur les marchés mondiaux qu'à cause de la baisse des quantités importées. Celles-ci ont connu une légère baisse en s'établissant à 13,22 millions de tonnes, contre 13,68 millions, en diminution de seulement 3,3%.