De nombreux établissements scolaires de la commune de Sidi Naâmane, dans la daïra de Draâ Ben Khedda rencontrent de nombreuses difficultés. Une virée dans ces écoles permet de constater que l'état des lieux n'est pas réjouissant. En effet, les écoles manquent de chauffage et de cantines scolaires. L'école primaire des Frères Faci est un exemple parlant. Les poêles à mazout sont vétustes et l'absence d'une cantine scolaire se pose avec acuité. Le directeur de l'établissement dira : « La cantine scolaire est plus qu'une nécessité pour des élèves souvent démunis. » Le manque chronique de livres scolaires perturbe aussi la scolarité des enfants de la région. « Plus de la moitié n'ont pas de livres, notamment ceux de l'éducation civique et de lettres arabes », déplore le directeur. De nombreux élèves viennent en classe sans leurs manuels, pour une raison principale : la pauvreté. « Beaucoup d'élèves ne peuvent pas débourser la somme de 1110 DA pour l'achat des livres de la première année, 1540 pour ceux de la 2e. Ceux de la 3e coûtent 1520 DA alors que ceux de la 4e année sont à 1770 DA », ajoute encore le directeur. Les 190 élèves bénéficiaires de la pension scolaire ne les achètent pas. La direction leur donne le lot que l'on doit restituer à la fin de l'année. Le matériel pédagogique fait également défaut. Le directeur d'école espère que son établissement sera prochainement doté de matériel pédagogique, d'informatique, du téléphone et d'une cantine scolaire. Le CEM des Frères Sellah, composé de 12 divisions accueillant 426 élèves vit, lui aussi, des situations hors normes. L'établissement est dépourvu de salle de sport obligeant les collégiens à pratiquer l'EPS dans la cour. Les poêles à mazout tombent souvent en panne. La bibliothèque de 2400 ouvrages nécessite de nouveaux arrivages conformément aux nouveaux programmes. Les élèves et le personnel pédagogique se plaignent de l'absence d'une salle de lecture. Le transport scolaire est assuré par un camion aménagé qui est mis à la disposition des élèves du village Bordj Sebaou, distant de plus de 8 km du CEM. Une centaine d' élèves, en effet, souffrent le martyre à cause des désagréments dûs à l'insuffisance et aux capacités des moyens de transport. Le P/APC nous a fait savoir que 50 millions de centimes seulement sont accordés aux deux CEM et les six écoles primaires que compte la région. Ce budget annuel est insuffisant pour les travaux d'entretien, l'approvisionnement en gasoil et les différentes réparations. Pour cette année, seules les écoles primaires d' Oued Ouareth et de Zeboudj Kara disposent de cantines scolaires. A signaler également qu'un seul projet d'un montant de 200 millions de centimes a été inscrit dans le PCD complémentaire de 2006 pour l'aménagement de l'accès vers l'école primaire Draâ Khelifa.