Le lancement du satellite de télécommunications Alcomsat-1 aura des «retombées positives» sur le développement national. C'est la conviction du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a présidé, hier au CIC, la cérémonie de présentation du satellite. «Avec le lancement du satellite algérien de télécommunication Alcomsat-1, l'Algérie entre dans une nouvelle ère avec d'autres retombées positives attendues pour le développement national», s'est réjoui Ouyahia, dans son allocution prononcée, hier, lors de la cérémonie à laquelle ont assisté des ministres, des responsables de l'Agence spatiale algérienne (ASAL) d'Algérie Télécom Satellite (ATS), de Télédiffusion d'Algérie (TDA) et des d'autres institutions de l'Etat. Pour le Premier ministre, Alcomsat-1 «permettra au pays de disposer d'un réseau national de transmissions et de communication très performant et mieux sécurisé, y compris aux risques de catastrophes naturelles». Pour Ouyahia, «les succès enregistrés par l'Algérie dans le domaine spatial doivent beaucoup aux compétences nationales que recèle l'Agence spatiale algérienne et dont le nombre est passé en une décennie, de 100 à 600 cadres et ingénieurs de haut niveau qui gèrent le centre de développement des satellites d'Oran, ainsi que les centres d'exploitation de Bouchaoui et de Bouguezoul». Ouyahia n'a pas manqué de rappeler l'engagement du chef de l'Etat : «La marche de l'Algérie vers l'horizon spatial et les premières conquêtes nationales dans le domaine satellitaire sont le fruit de l'engagement et de la volonté du président Bouteflika», estime-t-il, faisant remarquer que «dans la paix civile et la stabilité restaurées, le chef de l'Etat conduit avec des succès continus l'œuvre de reconstruction nationale». Dans un message lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, Habba El-Okbi, le président Bouteflika a souligné également que le satellite «a prouvé que l'acquisition et l'appropriation de la technologie ne nous sont pas inaccessibles». Il a aussi affirmé que ce satellite «permettra aux différentes entreprises nationales, tant publiques que privées, de bénéficier de services qui étaient l'apanage de compagnies étrangères et dont l'accès impliquait d'importantes sommes en devise forte». Un pack sur le marché Le satellite algérien Alcomsat-1 a été lancé avec succès le 10 décembre dernier, porté par le lanceur chinois Long March 3B, depuis la station Xichang Satellite Launch Center. Ayant coûté 230 millions de dollars, selon le directeur général de l'agence spatiale, M. Oussedik Azzedine, le satellite devrait être opérationnel dans quelques mois. «Le satellite sera opérationnel entre deux et cinq mois», signale le directeur, assurant qu'un business plan devant permettre de rentabiliser le satellite «est en train de se faire». L'opérateur Algérie Télécom Satellite (ATS) compte commercialiser un pack comprenant un démodulateur numérique avec les chaînes de télévision favorites des Algériens, de l'internet haut débit, de la téléphonie et de la VOD (vidéo à la demande) afin d'inciter les téléspectateurs algériens à orienter leurs antennes paraboliques vers Alcomsat-1, a annoncé le directeur général d'ATS, Mohamed Alouane Abdelouahab. Avantages ? L'acquisition du pack permet de n'avoir qu'une seule antenne avec une valeur ajoutée, alors qu'auparavant le consommateur en avait deux pour les satellites Nilesat et Astra. Le directeur général de la Télédiffusion d'Algérie (TDA), Chawki Sahnine, a précisé qu'Alcomsat-1 dispose de 9 transpondeurs dédiés à la diffusion TV et radio par satellite (c'est-à-dire 9 bouquets de chaînes). Les 5 chaînes TV publiques (Programme national, Canal Algérie, A3, TV 4 et TV 5) et les 55 chaînes radio publiques devront basculer vers le nouveau satellite. Dans un clin d'œil aux chaînes privées offshore, le directeur a précisé que des équipements permettront de diffuser 8 chaînes en Haute diffusion (HD), 16 chaînes en Diffusion standard (SD) et 100 chaînes radio.