Le groupe Sonatrach et la compagnie libyenne National Oil Corporation (NOC) ont signé un accord-cadre pour le renforcement de la coopération dans la gestion des gisements frontaliers d'hydrocarbures, selon un communiqué rendu public, hier, par Sonatrach. Le groupe pétrolier rappelle qu'une étude conjointe relative aux deux gisements frontaliers Alrar et Wafa a été réalisée en septembre 2006, dans l'objectif de confirmer la communication entre les deux gisements et leur conséquence, en se basant sur les données transmises par Sonatrach et NOC. Le groupe Sonatrach et la compagnie libyenne ont décidé, à travers le contrat signé hier, «l'actualisation de cette étude en utilisant les données techniques acquises depuis janvier 2008 à ce jour». L'objectif de la mise à jour de cette étude, confiée par les deux compagnies au consultant DeGolyer and MacNaughton (D&M), est d'établir un plan d'exploitation optimum pour les deux gisements. Les deux parties ont aussi discuté, selon le communiqué de Sonatrach, «de l'état des relations de coopération et de partenariat qui les lient, ainsi que de l'exploration et l'identification des opportunités d'affaires et d'investissements à développer, notamment dans le secteur des hydrocarbures». Le PDG de la compagnie libyenne de pétrole (NOC), Moustafa Sanalla, avait évoqué récemment l'exploitation des gisements frontaliers d'Alrar, estimant que «l'objectif est de parvenir à un programme de développement commun des gisements, acceptable par Sonatrach et la NOC». Le même responsable avait souligné qu'il comptait sur le retour de Sonatrach en Libye, avec l'amélioration progressive de la situation sécuritaire dans son pays. M. Sanalla avait, par ailleurs, relevé que les découvertes réalisées par Sonatrach dans deux blocs sont appréciables, et marquent aussi la volonté des deux groupes pétroliers à renforcer leur coopération. Il est à savoir que le groupe Sonatrach est présent en Libye à travers sa filiale Sipex, qui opère dans deux blocs d'exploration à Ghadamès, mais a dû se retirer de ce pays dans le sillage du chaos politique et sécuritaire libyen. Le patron de la NOC avait précisé que plusieurs compagnies pétrolières, dont Sonatrach, sont en train de suivre l'évolution de la situation sécuritaire pour pouvoir se prononcer sur leur retour. Entre-temps, certaines compagnies sont retournées pour reprendre leurs investissements dans le pays, avait-il dit. Il est à rappeler que Sonatrach prospecte en Libye mais aussi en Irak, où le groupe veut renforcer sa présence, et étudie, selon le ministre de l'Energie, M. Guitouni, les possibilités d'investissement et d'affaires dans tous les domaines liés à l'énergie, en particulier dans l'exploration, le développement des gisements de pétrole ou de gaz en cours d'exploitation ou non encore explorés, ainsi que dans la commercialisation. Le ministre avait également souligné la nécessité de consolider un «partenariat gagnant-gagnant» dans l'industrie pétrolière et gazière qui soit notamment basé sur la formation et l'échange d'expériences.