Le groupe Sonatrach et la compagnie libyenne de pétrole NOC (National Oil Company) ont signé lundi à Alger un accord-cadre pour le renforcement de leur coopération dans la gestion des gisements frontaliers d'hydrocarbures, a indiqué Sonatrach dans un communiqué. Cet accord-cadre porte essentiellement sur l'actualisation d'une étude conjointe, datant de septembre 2006, sur les deux gisements frontaliers Alrar et Wafa, réalisée avec le cabinet de consulting DeGolyer and MacNaughton (D&M). Cette étude avait pour objectif de confirmer la communication entre ces deux gisements et leur conséquence, en se basant sur les données transmises par les compagnies Sonatrach et NOC. L'objectif de cet accord-cadre est de mettre à jour l'étude de 2006 en utilisant de nouvelles données techniques acquises depuis janvier 2008 à ce jour et d'établir un plan d'exploitation optimum pour les deux gisements Alrar et Wafa. Les deux parties ont également discuté de l'état des relations de coopération et de partenariat qui les lie, ainsi que l'exploration et l'identification des opportunités d'affaires et d'investissements à développer dans le secteur des hydrocarbures. Au mois de novembre 2017, le PDG de la NOC, Moustafa Sanalla, avait exprimé, à partir de Washington, le vœu d'un retour rapide de Sonatrach en Libye avec l'amélioration progressive de la situation sécuritaire dans ce pays. «Nous comptons sur le retour du groupe pétrolier algérien (Sonatrach) en Libye avec l'amélioration de la situation sécuritaire», avait déclaré M. Sanalla cité par l'APS en marge d'un forum économique sur la coopération transatlantique, organisé à Washington par le Think Tank américain Center for Transatlantic relations en collaboration avec la Chambre de commerce américaine. Le groupe Sonatrach est présent en Libye via sa filiale Sipex, qui opère dans deux blocs d'exploration à Ghadamès. La compagnie a dû se retirer de la Libye avec la dégradation de la situation politique et sécuritaire. Moustafa Sanalla avait a évoqué, à cette occasion, les discussions avec Sonatrach pour l'exploitation des gisements frontaliers d'Alrar et Wafa. «On est en train de se mettre à table pour revoir les conditions d'exploitation de ces gisements des deux côtés», avait déclaré, du côté de Sonatrach, Mahieddine Taleb, le conseiller du PDG. «Sonatrach n'a pas quitté la Libye» Pour rappel, lors d'une visite de travail à Hassi Messaoud, fin novembre 2017, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé que la compagnie «n'a pas quitté la Libye, malgré les circonstances sécuritaires que connaît ce pays voisin». «On a toujours un appareil de forage sur place et nous voulons continuer à être en Libye», avait déclaré Ould Kaddour.