Le chanteur algérien d'expression kabyle, Mahdi Ammad, vient d'enrichir sa discographie d'un nouvel album intitulé A win yesazzal tmaâ. Un album vient de sortir à la maison d'édition Kenza Diffusion basée à Tizi Ouzou. Composé de neuf chansons aux sonorités variées et dont les thèmes développés collent à la réalité de la société algérienne, le produit mis dans les bacs est un cri du cœur poétique et musical pour faire changer les choses dans l'optique de «dessiner» les contours d'un monde meilleur, basé sur l'amour, la fraternité et l'entraide. Tagarfa, Abogato, wine isinan meqbouledh arouh, ourkhedim el khir, aqlagh goudra nentar, bqa aâla khir, tel une abeille, Mahdi butine plusieurs thèmes, mettant des mots sur les maux pour composer une partition musicale dans un style tantôt mélancolique, tantôt joyeux. Peu bavard, Ammad Mahdi a choisi de s'investir pleinement dans son travail de création artistique, loin des feux de la rampe et des Salons officiels. Comme tous ses anciens condisciples dans l'univers de la chanson, il s'initie à la musique dès son jeune âge avec une guitare de fortune. Très influencé par Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Cherif Kheddam Très influencé par les pionniers de la chanson kabyle que sont Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Zerrouki Allaoua, Cherif Kheddam, Sid Messaoudi, Akli Yahiatène, entre autres, l'artiste originaire du village Akaoudj (Aït Aïssa Mimoun), dans la wilaya de Tizi Ouzou, se lance alors dans une carrière artistique studieuse au début des années 1980, multipliant albums, clips et spectacles. Fervent défenseur de l'amazighité, Mahdi Ammad, qui compose et chante dans sa langue maternelle, a toujours plaidé la cause des siens lors de ses sorties artistiques aux quatre coins du pays et à l'étranger, où il se fait inviter par la communauté berbérophone. Auteur consciencieux, estimé pour son travail et sa modestie, Ammad Mahdi ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.