Les travaux de première Conférence-exposition sur la réussite de la transition énergétique en Algérie organisée à l'initiative du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Sonatrach et Sonelgaz sous le thème «La stratégie nationale des énergies renouvelables à l'horizon 2030» se sont poursuivis hier avec l'intervention des panélistes. «Energies renouvelables, une stratégie pour jouer dans la cour des grands» est la question autour de laquelle se sont succédé les exposés des animateurs qui ont mis l'accent sur les points à prendre en charge pour développer les ENR. Dans ce cadre, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a proposé la création d'un conseil consultatif regroupant toutes les parties concernées (institutions, industriels nationaux et étrangers, chercheurs…) pour pérenniser la concertation et l'échange «afin d'emprunter le chemin optimal pour l'atteinte de nos objectifs», dira-t-il rappelant que le défi est le mettre en place une véritable activité économique orientée vers les ENR à travers l'industrie locale. R&D Il s'agit aussi, selon le ministre, d'allier les ENR à grande échelle via un tissu d'entreprises, de PME et de sous-traitants regroupant les divers métiers de la filière. Autrement dit, développer l'industrie des composants nécessaires à la production des ENR. «Je vais demander au ministre de l'Industrie de nous accompagner dans tout ce qui a trait à l'aspect industriel», a-lancé M. Guitouni devant les participants à cette première conférence. Et d'insister sur l'importance de la mise en place d'un cadre juridique financier et technique adapté ainsi que des mécanismes de financement, d'incitation et d'encouragement de l'industrie locale et des activités de R&D. Un point sur lequel a également insisté l'expert en énergie Abdelmadjid Attar, pour qui il y a nécessité de mettre en place une loi cadre-pour le développement des ENR. Pour M. Attar qui a regretté le fait que 2017 a été une année blanche pour les ENR sans aucune production, il y a lieu d'élaborer une loi spécifique pour les ENR, à l'image de la loi sur les hydrocarbures. «Une loi propre à ce secteur pourrait lui donner les moyens de se développer pleinement», a plaidé M. Attar appelant par ailleurs à accompagner le programme des ENR par une veille technologique et à mettre en place un dispositif fiscal allégé et incitatif au profit des opérateurs de cette filière. Autant d'éléments qui montrent que beaucoup reste à faire pour réussir cette transition. Dans ce sillage, un programme de réalisation de 22 000 MW destiné au marché national a été adoptée en 2011 et mis à jour en 2015.S. I.