Le Centre culturel français a organisé, jeudi soir, à la salle Ibn Zeydoun d'Alger, un concert d'un groupe encore méconnu chez nous. Le groupe Mouboulou, découvert en banlieue parisienne. Cette troupe, dont les médias ont dit beaucoup de bien, a attiré un grand public composé essentiellement de jeunes, d'étudiantset de familles. Cette formation a charmé l'assistance par un jeu de scène. Dès les premières notes de l'intro, le public est conquis, heureux de découvrir cet ingénieux mélange de sons rock et de rythmes reggae. Ainsi qu'une touche jazzy servie par les musiciens. Le groupe a interprété deux de ses compositions qui mettaient en avant les questions existentielles et d'humanité, après quoi il rendra un hommage au grand artiste français Serge Gainsbourg que les membres du groupe admirent en interprétant l'une de ses compositions à leur façon. En deuxième partie du concert, le rythme devenait de plus en plus entraînant et quelques personnes ont timidement foulé la petite piste de danse improvisée entre les sièges et la scène. Elles seront suivies d'autres jeunes attirés par une musique qui vous entraîne presque instinctivement à danser. La salle était chauffée à blanc et l'ambiance était survoltée. Les gens dansaient sur tous les genres : reggae, rock, jazz et cela a continué ainsi jusqu'à l'apparition du groupe Dzaïr qui était venu adoucir, quelque peu, cette ambiance surchauffée, en interprétant, accompagné du groupe Mouboulou, une chanson du terroir, pour laquelle tous les briquets de la salle s'étaient allumés. Et pour clore cette soirée, les deux groupes ont fusionné, le temps de deux morceaux, pour interpréter bon nombre de styles qui se sont retrouvés dans une symbiose bien orchestrée. Les présents, à l'unanimité, étaient satisfaits et ont surtout bien apprécié le spectacle qui a su mettre en valeur des textes qui ont peint d'une manière formidable les régions et le paysage de l'Afrique noire.