Le corps médical de l'établissement public hospitalier (EPH) Mohamed Boudiaf de Bouira a organisé, hier, une grève et un sit-in de protestation pour dénoncer les agressions répétitives dont fait l'objet le personnel soignant. «Nous venons d'enregistrer deux cas d'agression en l'espace de 48 heures. Nous travaillons sous la menace et la peur. C'est notre deuxième action de protestation, après celle de jeudi dernier. Cette situation doit changer», réclame Laref Triki, représentant du Syndicat algérien des paramédicaux, section de l'EPH de Bouira. «J'ai été malmenée et agressée, vers 2h vendredi dernier, par un individu accompagnant un malade. Il m'a tenue par le cou et m'a poussée sur plusieurs mètres. Heureusement, des agents de sécurité et d'autres personnes présentes sur les lieux sont intervenus et m'ont extirpée des mains de l'agresseur», raconte la deuxième victime, une femme médecin, toujours sous le choc. Jeudi dernier, après la première protestation, la directrice de la santé et de la population (DSP) de Bouira ainsi que des responsables à la sûreté de la wilaya sont intervenus et ont assuré aux contestataires que des mesures seront prises afin d'améliorer les conditions sécuritaires au sein de l'EPH. «Malheureusement, rien n'a été fait. Nous enregistrons toujours une à deux agressions physiques par semaine. Les cas d'agressions verbales sont quotidiens. Nous en avons marre de cette situation. La sécurité est un droit», insiste M. Triki. Les protestataires exigent aussi des pouvoirs publics plus de moyens afin de satisfaire la forte affluence des patients.