L'éternelle histoire d'eau qui n'en finit pas d'éprouver le quotidien des citoyens de la ville d'El Milia depuis de longues années est revenue au-devant des préoccupations, depuis qu'une panne de pompe a privé plusieurs quartiers du précieux liquide. Excédés par cette situation, des citoyens se sont rapprochés de nous pour interpeller les responsables concernés sur les raisons qui poussent ce problème à perdurer. «N'ont-ils pas réfléchi à prévoir une autre pompe pour l'utiliser en cas de panne», peste un citoyen de la cité du 18 Février, qui dit affronter, lui et le reste de la population, une sévère crise d'alimentation en eau depuis plus d'un mois. «Trop, c'est trop», s'est-il élevé, tout en rappelant les multiples pannes de cette pompe. «On à juste une heure d'eau par semaine», soutient pour sa part un autre résident de cette cité. Les robinets de plusieurs autres quartiers, dont l'alimentation en eau dépend de cette pompe, sont également à sec depuis que cette panne a été signalée. Il faut rappeler que l'histoire de ces pannes est étroitement liée aux difficultés d'AEP de toute la ville d'El Milia, qui n'a plus comme solution pour se délivrer de ce calvaire que l'arrivée de l'eau du barrage de Boussiaba. «C'est l'espoir de la population, sinon cette crise n'a aucune autre solution», rappelle-t-on. Il convient de noter qu'un important projet d'AEP à partir de ce barrage est en cours de réalisation. Sa mise en service dépend cependant du respect des délais de sa réalisation, les travaux ayant buté contre de multiples obstacles depuis leur lancement. Cette mise en service risque encore de ne pas trop peser sur les solutions à apporter si un projet de rénovation de l'ensemble du réseau de la ville n'est pas réalisé à court terme. «Il faut mettre en place un réseau neuf et fiable, comme cela a été fait à Jijel et Taher, sinon le barrage de Boussiaba ne sera d'aucune utilité», martèlent les plus initiés à ce problème. D'ici là, la population de la ville d'El Milia, qui reçoit dans sa majorité une à deux heures d'eau par semaine, continue d'être alimentée à un rythme irrégulier, fait de perturbations récurrentes pour cause d'un réseau vétuste et totalement défaillant, en plus des pannes épisodiques des pompes. Les services de l'ADE, de la commune et de la direction des ressources en eau se renvoient souvent la balle dans la responsabilité de chaque partie dans ce problème.