Plus que jamais à ses premiers balbutiements depuis qu'il a été annoncé, il y a plusieurs années, le projet d'alimentation en potable de la ville d'El Milia à partir du barrage de Boussiaba risque de ne pas être la solution définitive à la crise d'eau qui empoisonne la vie de la population. Pour les initiés, il y a d'abord urgence à rénover le réseau d'AEP. «Dans son état actuel, ce réseau, vétuste et défaillant, ne sera pas la solution pour alimenter la ville en eau à partir de ce barrage», affirment ces initiés. Bien au fait de ce problème, nos sources ajoutent : «12000 m3 d'eau sont pompés quotidiennement, c'est largement suffisant pour couvrir la demande en eau de la population, de cette quantité, plus de 50% se perdent et n'arrivent jamais aux robinets, à cause de la vétusté de ce réseau, l'urgence, c'est de mettre en place un programme de réhabilitation de ce réseau, autrement, ce problème va perdurer pour ne pas dire s'aggraver même avec l'arrivée de l'eau du barrage de Boussiaba». Il faut rappeler que pendant que les villes de Jijel et de Taher ont bénéficié de projets de rénovation de leurs réseaux d'AEP, El Milia, deuxième grande agglomération de la wilaya, est restée à l'écart de ce programme. Lors d'une récente réunion du conseil de l'exécutif de la wilaya, le wali a instruit les services concernés à accélérer les projets en cours pour améliorer l'AEP des villes et des communes de la wilaya. Or, il est admis que la vétusté des réseaux reste une entrave à cette amélioration, même si la wilaya de Jijel est suffisamment dotée en barrages.