Le champion sortant broie du noir depuis plusieurs semaines. Ainsi, les Ententistes qui collectionnent les contre-performances n'ont pas goûté aux délices de la victoire durant les six derniers matchs (toute compétition confondue). En quatre rencontres de championnat, les Sétifiens n'ont récolté qu'un petit point à El Harrach. Pour un habitué des premières loges, le bilan est catastrophique. L'essoufflement du onze sétifien, qui devra renouer avec la Ligue des champions d'Afrique dans une quinzaine de jours, ne date pas d'hier. Le revers subi face à l'USMA au 8 Mai 1945 de surcroît et qui a précité le départ de Madoui, ayant attendu l'échec de Sidi Bel Abbès pour annoncer son départ, a été le signal annonciateur d'un déclin attendu et prévisible. Même s'il n'est pas exempt de tout reproche, Abdelhak Benchikha n'est pas le principal responsable de la baisse de régime d'une formation hors-coup durant une bonne partie de la phase aller. La transparence de la ligne d'attaque trouvant à chaque fois le moyen de louper des occasions nettes perdure depuis le coup de starter de l'exercice. L'absence d'un véritable fond de jeu susceptible de rendre le sourire aux «baroudeurs» accentue les difficultés des Noir et Blanc faisant du sur place. L'indiscipline tactique d'une formation sans personnalité et caractère n'échappe à personne. On ne peut corriger une telle tare avec une baguette magique. Faisant partie de l'équation (un match de football s'entend), des facteurs extérieurs, tel que l'arbitrage, mettant leur grain de sel dans un moteur plus ou moins «grillé», enfoncent le clou. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la défaite de Biskra ayant une relation ou non avec le «vrai-faux» penalty sifflé par le directeur de jeu a non seulement mis à mal le onze, mais irrité aussi bien les supporters que le président du club sétifien, Hacen Hamar, qui crient au scandale et au complot. «Après celui de Béchar, un 2e penalty est injustement sifflé à Biskra où les images sont claires comme l'eau de roche. Cette histoire de penalty sent la cabale. On n'a pas le droit de régler un différend entre Hamar et un membre de la commission d'arbitrage sur le dos de l'Entente de Sétif, un bien collectif. Les instances dirigeantes du football sont interpellées pour mettre un terme à ces coups bas», déclare non sans colère un groupe de supporters qui s'est approché hier matin de notre bureau. Dans une déclaration à la radio locale, le n°1 ententiste ne décolère pas : «Tout le monde a vu jeudi le penalty sifflé par l'arbitre du match USB-ESS. Je veux bien croire à une erreur d'appréciation. Mais ces erreurs à répétition ne tombent que sur la tête de l'Entente de Sétif, victime d'un complot. Oui, nous sommes victimes d'un complot. On va saisir le président de la FAF pour qu'il mette fin à cette mascarade. Pour l'intérêt de mon équipe, je vais remuer ciel et terre. Je ne vais pas me taire.»