Appelée à statuer sur les incidents qui ont émaillé la fin du match ayant opposé, samedi dernier, l'Entente de Sétif à la formation sud-africaine FC Mamelodi Sundowns, pour le compte de la première journée de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique, la Confédération africaine de football (CAF) frappe fort. Elle prend la décision de disqualifier le onze ententiste. Lequel paye chèrement les gravissimes actes perpétrés par certains voyous et pseudos-supporters qui n'ont pas poignardé uniquement le football sétifien, mais tout le football algérien. En attendant la notification officielle, le club phare de la capitale des Hauts-Plateaux, le plus grand perdant dans l'affaire ne va pas baisser les bras. Contacté hier matin, le directeur général de la SSPA/ESS, Hacen Hamar a bien voulu nous parler des démarches à entreprendre : «Même si on n'a pas reçu de notification officielle, le club a sollicité des juristes pour déposer un recours et défendre les intérêts du club qui n'y est pour rien dans les incidents survenus à quelques minutes de la fin du match ESS-FC Mamelodi. L'équipe adverse et les officiels n'ont pas été infortunés ou agressés. Les rapports de l'arbitre et du délégué du match l'attestent.» Très affecté par la tournure des événements, Hamar, à l'instar de beaucoup de Sétifiens, parle ouvertement d'un complot : «Les gens qui ont fomenté les incidents du match et poussé certains pseudos-supporters à perturber les entraînements et vouloir agresser les joueurs devront s'expliquer devant la justice. Nous allons déposer plainte contre eux et se constituer partie civile.» La gendarmerie déjoue l'envahissement de l'ENSO Sans nul doute manipulés par certains cercles faisant de l'Entente un fonds de commerce, des pseudos supporters (une centaine) se sont déplacés jeudi soir à l'Ecole nationale des sports olympiques (ENSO) située à quelques encablures de la ville de Sétif. Ils voulaient non seulement perturber l'entraînement annulé mais en découdre avec les joueurs, obligés de quitter en catastrophe le lieu. Connaissant leurs desseins, la Gendarmerie nationale a le moins qu'on puisse dire déjoué les plans des initiateurs de cette action. L'on apprend que certains d'entre eux ont été arrêtés. Afin de permettre à ses joueurs de souffler un peu, un congé de cinq jours a été octroyé aux partenaires de Delhoum qui viennent de vivre une semaine mouvementée.